Hommage à Boris Zaborov à la galerie Vallois (+Diaporama)

Crédits photo : Galerie Vallois Sculptures

L’Homme et le Livre

Les œuvres en exposition, sculptures livres ou livres sculptures en bronze, traduisent l’essence même d’une réflexion complexe de Boris Zaborov sur la mémoire, le temps, la vie. Les bronzes « Un livre ouvert et un masque », ou encore « Quatre livres et une montre », témoignent de cette corrélation entre réminiscence et existence. Cette quête le mènera vers la création d’une « bibliothèque des vestiges », dans laquelle ses sculptures prendront un sens.

Boris Zaborov a une approche archéologique du livre. A taille réelle ou géant, cadenassé, rarement ouvert, le livre est une trouvaille. « C’est une boîte de Pandore. On y trouve le savoir, la connaissance, mais on ne peut pas les ouvrir, ni les feuilleter », a-t-il confié à « La Russie d’Aujourd’hui ».

Livres anciens, délaissés, malmenés souvent…En danger peut-être ? S’interrogeant sur leur devenir, Zaborov nous renvoie à l’ère des nouvelles technologies et à l’espace-temps médiatique. « Le livre comme objet culture est menacé de disparition. Prenez le livre électronique ! Mes livres sculptures contiennent tous les éléments ‘hors radars’: couverture, reliure, fleuron » martèle le sculpteur.

Une exposition à livre ouvert, retraçant les pensées nostalgiques, poignantes parfois de l’artiste. Boris Zaborov cherche avant tout à ramener l’être à l’art. « La sculpture reflète l’âme présente pas seulement dans l’œuvre de l’artiste, mais aussi dans les albums photos de chacun d’entre nous ».



BIO

A la fois peintre et sculpteur, Boris Zaborov a étudié aux Beaux-arts de Minsk, Saint-Pétersbourg, puis Moscou. Ses peintures, gravures et illustrations traduisent déjà de profonds questionnements propres à l’auteur. « De la présence de l’homme au monde, Boris Zaborov réunit et conserve les traces avec le savoir-faire de l’ethnologie et de l’entomologiste, avant d’en faire la matière de ses tableaux », écrit le ministre de la Culture français Frédéric Mitterrand, dans la préface d’un ouvrage dédiée à l’artiste.

Boris Zaborov voit son travail salué par les plus grands musées, de New York à Tokyo, ou plus inattendu des Offices de Florence. En 2007, son autoportrait baptisé « le peintre et le modèle » rejoint la fameuse collection débutée par les Médicis au XVIème siècle, et accrochée dans le célèbre Corridoio Vasariano.

Pour la galerie Vallois, il a toujours été un ami et un grand artiste. « Tout est une question de contact. Pour nous, c’est une très belle rencontre », révèle Robert Vallois, le directeur de la galerie d’art. L’histoire entre le collectionneur et le sculpteur prend forme il y a presque trente ans, lorsque Zaborov pose définitivement ses valises à Paris, où il vit et travaille aujourd’hui.

La galerie Vallois rassemble les chefs d’œuvres d’illustres sculpteurs fin XIXème-XXème siècles, tels que Giacometti, Picasso, Rodin, Gauguin, et bien d’autres. Elle contribue également à mettre en lumière des artistes contemporains du monde entier.

Dans le cadre de l’année croisée France-Russie, la galerie Vallois a accueilli plusieurs artistes russes comme Alexander Kosolapov, Chana Orloff, Yuri Kuper, Tania Antoshina. « Nous avons cherché à donner une plateforme aux différents courants, aux différentes formes de l’art russe. Cette année croisée France-Russie était une belle opportunité. Nous en sommes satisfaits », a déclaré son directeur.

L’exposition Boris Zaborov se déroulera du 4 novembre au 14 décembre à la galerie Vallois Scultures Modernes, située dans la célèbre rue de Seine, un lieu incontournable des grands noms des arts et de la poésie.


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