Les moscovites prennent goût à la simplicité

Crédits photo : ITAR-TASS

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Le style vestimentaire d’une classe moyenne russe en plein essor, influencé par les enseignes mondiales, contribue à l’image d’une capitale décontractée. Lors d’une visite récente de H&M, au centre commercial Metropolis, les vendeuses semblaient accaparées par les clients. Une assistante de la boutique, Sonya Simonova, daigna finalement lever les yeux vers nous.

« Bien sûr, les nouvelles tendances adoptent de plus en plus un style « casual » (décontracté) en ce moment. C’est très à la mode. Et pas seulement pour les jeunes : ces vêtements visent toute la gamme de notre clientèle ».

Au cours des deux premières décennies qui suivirent la perestroïka, les femmes pouvaient claquer un mois de salaire, soit dans l’achat de bottes françaises soit dans celui d’un manteau Max Mara, ou bien fouiller pour dégoter les bonnes affaires dans les passages souterrains crasseux de la ville. Dans la pénombre des couloirs interminables, elles pouvaient espérer trouver la nouvelle nappe pour décorer la table de Pâques, ou une jolie jupe en daim.

Aujourd’hui, toutes les villes de plus d’un million d’habitants sont dotées d’immenses centres commerciaux. Mais les boutiques abordables se sont développées seulement ces dernières années. Aux côtés de Prada et Armani, les consommateurs ont désormais la chance de trouver une enseigne Zara ou Miss Sixty.

C’est en 2006 que Valentin Yudashkin, couturier emblématique, a créé sa première ligne de jeans de style « casual ». Le couturier a remis au goût du jour la haute joaillerie en lançant sa collection
« Fabergé », des robes resplendissantes ornées de ces fameux œufs traditionnels. Des exemplaires uniques qui trouvent désormais leur place dans des musées comme le Metropolitan Museum de New York. Toujours passionné par les perles cousues main et les rubans de tulle, Yudashkin a lui aussi glissé ces dernières années vers le « casual chic ». « Moscou est dans un état d’esprit plus décontracté », a déclaré, dans une récente interview, le styliste qui s’est dit heureux de voir « moins de bling-bling ».

Anya Inozemtseva, une étudiante de 18 ans, illustre la tendance. Les bras chargés de cintres, c’était l’une de la trentaine de femmes qui se bousculaient aux cabines d’essayage : « J’aime le large choix qu’offre un magasin comme H&M. J’y achète tous mes vêtements pour la maison : jeans, chemisiers, robes de nuit et pyjamas. Je préfère largement les habits décontractés. Je pense que les tendances évoluent vers un style plus informel ».

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