Alexandre Labas, artiste soviétique qui a célébré le ciel et les hautes vitesses

Alexandre Labas/Musée russe
Sans doute l’un des plus poétiques artistes peintres soviétiques, il a non seulement entonné des louanges du progrès technique, mais aussi de l’étonnante sensation que procure le vol et la vitesse.

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Pour lui, les montgolfières, avions, wagons de trains et rames de métro étaient des sortes d’étonnantes créatures engendrées par le monde nouveau et qui ne cessaient de l’émerveiller. Une vision particulière des choses, comme s’il observait le monde depuis un cockpit, est apparue chez lui encore pendant son enfance : « Depuis notre balcon, s’ouvrait une vue merveilleuse sur le mont Voznessenski et vers le Dniepr. […] C’était une image à couper le souffle : en bas, un tramway, des voiture de place et des chevaux de trait dévalaient la montagne. Et les gens montent et descendent sans cesse ».

Labas avouait qu’il s’intéressait au rythme du mouvement et il représentait sur ses toiles des trains, des avions et des gens dans des cockpits, cherchant à transmettre l’état de l’homme en vol.

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Son tout premier voyage en avion, il s’en est souvenu toute sa vie.

« L’avion a décollé et je l’ai senti quitter le sol. C’était une première sensation étrange et pas tout à fait agréable. Mais au bout d’un instant, j’ai vu comment tout sur terre commençait à rétrécir et un magnifique panorama de Moscou s’est ouvert à mes yeux. [...] Les nuages étaient tout proches et se précipitaient à une vitesse incroyable dans la direction opposée à l’avion. Soudain, ils se sont enfoncés et ont commencé à couvrir rapidement le paysage. Je voulais distinguer au moins autre chose sur la Terre devenue si lointaine, mais tout était recouvert d’un brouillard blanc de couleur de lait, rappelant une toile blanche... Je ne ressentais plus le temps ».

Un matin près de l’aérodrome, 1928

En vol, 1935

Métro, 1935

Dans la cabine d’un aéroplane, 1928

En route, 1928

Dirigeable, 1931

Place de la ville, 1926

Ville du futur, 1935

Premier train de la voie ferrée Turkestan-Sibérie (Turksib), 1931

Vous pouvez découvrir ces œuvres et d’autres de l’artiste à l’exposition Apesanteur. Alexandre Labas sur la vitesse, le progrès et l’amour au musée de la Nouvelle-Jérusalem, près de Moscou, qui se tient jusqu’au 25 mai 2025.

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