Trois grands classiques de la littérature russe inspirés d’histoires vraies

Culture
ALEXANDRA GOUZEVA
Certaines œuvres de la littérature russe furent inspirées par l’histoire, comme La Fille du Capitaine ou Guerre et Paix. D’autres, comme les trois que nous vous présentons ici, le furent par des faits divers. 

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Anna Karénine de Léon Tolstoï

Anna Karénine n’est pas le premier personnage de la littérature russe à se suicider. Elle met fin à ses jours en se jetant sous un train, le moyen de transport le plus moderne durant la seconde moitié du XIXe siècle. 

« Tolstoï n’a pas imaginé seul une telle scène. C’était une mort trop violente pour son époque », estime l’écrivain et historien de la littérature Pavel Bassinski. Qui donc lui souffla cette idée ? L’actualité.

Léon Tolstoï fut marqué par un fait divers qui s’était produit non loin de sa propriété de Iasnaïa Poliana. Une certaine Anna Pirogova, une femme célibataire de trente-deux ans, s’était jetée sous un train pour se venger d’Alexandre Bibikov, un voisin des Tolstoï, le propriétaire terrien chez qui elle travaillait comme économe. Ils avaient eu une aventure, mais Alexandre Bibikov avait demandé la main d’une autre femme.

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Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski

Il se produit souvent des crimes dans les œuvres de Fiodor Dostoïevski. Tout comme Crime et Châtiment, Les Frères Karamazov sont un véritable roman policier.

Lorsqu’il était au bagne en Sibérie, l’écrivain entendit parler d’un fait divers criminel qui avait fait beaucoup de bruit : Dmitri Ilinski avait été faussement accusé de parricide et incarcéré.

Fiodor Dostoïevski avait été frappé qu’un homme ait à payer pour un crime qu’il n’avait pas commis. Il eut même l’occasion de rencontrer Dmitri Ilinski et s’inspira de son histoire pour tisser la trame de son roman Les Frères Karamazov. Dmitri Ilinski donna non seulement son prénom à Dmitri Karamazov, mais aussi ses traits, son caractère passionné et sa noblesse d’âme.

Le Bracelet de Grenat d’Alexandre Kouprine

Une princesse reçoit un bracelet de grenat d’un soupirant qui ne lui révèle toujours pas son identité. Voilà déjà de nombreuses années que l’inconnu lui envoie des mots d’amour. La dame mariée s’est depuis lassée de recevoir de telles missives. Elle demande à son mari et à son frère de découvrir qui est cet homme et de lui rendre son bracelet.

Il s’avère qu’il est un petit fonctionnaire, tout à fait ordinaire et sans fortune. De toute évidence, le bracelet de grenat lui a coûté toutes ses économies. Il promet de ne plus incommoder la princesse et lui écrit une lettre d’adieu. Il lui explique n’avoir vécu que de l’amour qu’il lui portait et qu’elle était la seule joie qu’il avait dans l’existence.

с n’imagina pas lui-même les éléments de son roman : le soupirant importun, le bracelet de grenat, la mise au point et la promesse de ne plus déranger l’être aimé lui furent fournis par une histoire arrivée à la sœur d’un de ses amis.

Le dénouement inventé par l’écrivain est toutefois plus dramatique que dans la réalité : l’amoureux transis se suicide et la princesse pleure en lisant sa lettre d’adieu.

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