Crédit photo : Leonid Sokolov
Les musiciens ont été invités en Belgique pour participer aux festivals de musiques organisés à l’église des Minimes à Bruxelles et à l'église Saint-Charles-Borromée à Anvers, mais lorsque le collectif a appris que la clinique Saint-Luc soigne des enfants russes, ils ont décidé d’organiser un concert pour eux.
« Pour ce concert, nous avons préparé un programme composé d’œuvres les plus marquantes et insolites des compositeurs russes et occidentaux », explique le premier violon de l’orchestre Svetlana Bezotosnaïa.
« Il s’agit de l’Album pour enfants de Piotr Tchaïkovski, des œuvres burlesques de Joseph Haydn et de Bach. Tous les musiciens de l’orchestre ont été ravis de pouvoir faire plaisir aux enfants qui luttent contre des maladies graves [les enfants sont venus à Bruxelles pour subir des opérations de greffe du foie, ndlr]. En ces temps difficiles, nous essayons d’opposer aux souffrances des petits des joies musicales apportées par les œuvres classiques ! »
La clinique Saint-Luc, où s’est tenu le concert, a une longue histoire de lutte contre les maladies du foie chez les enfants. C’est ici qu’en 1971, la première greffe du foie a été réalisée sur un enfant de huit mois.
Emergence des entreprises à vocation sociale en Russie
Au début des années 1990, le département spécialisé en greffe du foie pour enfants de cette « clinique de la vie », fondé par le médecin belge Jean-Bernard Otte, a accueilli des enfants russes pour la première fois. Depuis plus de quarante ans, le professeur Otte apprend à des centaines de petits, dont la maladie semble irrémédiable, à vivre, à étudier, à se réjouir et à créer.
Le docteur Otte a assisté au concert en compagnie de ses petits patients. À l’issue du concert, le professeur a expliqué que le programme implique non seulement des patients russes, mais également des médecins russes.
« Les enfants russes ont été accompagnés à Bruxelles par des chirurgiens pour enfants venus de Moscou et d’autres villes russes. C’est une collaboration merveilleuse, elle continue à ce jour. J’ai toujours été impressionné par le nombre de vos compatriotes installés en Belgique qui nous aident bénévolement à surmonter les difficultés linguistiques, les particularités des caractères et du comportement des garçons et filles russes. C’est avec joie que j’ai accepté l’invitation à ce concert qui s’est avéré merveilleux. La culture ne pourra, malheureusement, pas effacer nos différends politiques, mais elle permet de changer les relations entre les personnes, de les améliorer. Pour moi, c’est très important ».
« Ce qui se passe actuellement en politique, même au niveau mondial, ne sont que des choses passagères », estime quant à elle Valeri Vorona, la chef d’orchestre.
« La musique classique est précieuse parce que ses valeurs sont éternelles. L’injustice de notre monde, pour moi, vient du fait que la culture n’est pas encore assez enracinée dans nos âmes et nos cœurs. La musique est une richesse créée pour le bien de l’humanité et nous, ses interprètes, le ressentons particulièrement ».
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