Réception à l'ambassade russe en l'honneur de l'association Saint-Vladimir

L'argent levé sera reversé à l'hôpital pour enfants Sainte Marie Madeleine de Saint-Pétersbourg (sur la photo). Source : wikimapia.org

L'argent levé sera reversé à l'hôpital pour enfants Sainte Marie Madeleine de Saint-Pétersbourg (sur la photo). Source : wikimapia.org

A l'occasion du 25 ème anniversaire de l'association européenne Saint-Vladimir, l'ambassade russe à Paris a donné une réception avec plus 400 participants pour célébrer l'événement ce 6 décembre. Notre correspond s'est glissé dans l'assemblée et vous fait revivre ce voyage rare en territoire russe.

Les occasions pour les amoureux de la Russie de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade du boulevard Lannes, dans le 16ème arrondissement de Paris, sont peu nombreuses, et la célébration du 25èmeanniversaire de l'association européenne de Saint Vladimir en faisait partie. Vendredi 6 décembre, plus de 400 personnes - des Français expatriés en Russie, des citoyens russes vivant en France, des aristocrates à l’image du Prince Dimitri Romanov, des personnalités telles que le couturier Pierre Cardin et l’académicienne Hélène Carrère d'Encausse - étaient conviées par le Prince Constantin Mourousy et son épouse Suzanne à une soirée caritative : les 35 à 40 000 euros levés seront reversés à l'hôpital pour enfants Sainte Marie Madeleine de Saint-Pétersbourg.

« Vous vous trouvez ici dans la Russie officielle », explique le Prince Mourousy, fondateur de l’association Saint Vladimir en 1987, en balayant du regard les murs tapissés de l’ambassade. « C’est une nation qui fait rêver de nombreux Français, impressionnés par l'optimisme qui y règne et par l’ordre nouveau qu’il véhicule. Ce soir, vous avez été conviés à un voyage », promet-il. 

Un voyage dans une Russie sûre d’elle-même et conquérante, d’abord ponctué d’une allocation aux forts accents patriotiques de Son Excellence Alexandre Orlov, ambassadeur de la fédération Russie, invoquant « la quête de l’identité culturelle et spirituelle » de son pays face à la « perdition morale à l’œuvre en Europe et aux Etats-Unis ». La salle, pourtant largement visée, n’a pas élevé un signe de protestation… Une apathie qui a peut-être incité Hélène Carrère d’Encausse à vanter à son tour la« gloire » d’une nation de retour sur la scène internationale, bien qu’« incomprise ».

Et l’académicienne souligne à juste titre l’exploit, réalisé par la Russie suite à la chute du communisme, de tourner rapidement la page totalitarisme tout en se préservant de l’implosion… Un travail « que les Français n’ont pas forcément compris », a-t-elle noté. D’où l’intérêt de l’association Saint Vladimir, tout à la fois témoin, depuis 1987, de cette époque passionnante et trait d’union, grâce à son action culturelle, entre deux peuples qui ont encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre.

L’exploration de l’âme russe s’est opportunément poursuivie par un concert du pianiste Boris Berezovsky et de la violoncelliste Henri Demarquette, faisant la part belle aux préludes de Sergueï Rachmaninov. Une représentation suivie  d’une prière prononcée par le Père Nicolas Ozolin et, enfin, d’un buffet où, là encore, des mets traditionnels russes - du koulibiak (un pâté en croute à base de saumon) et du bœuf Stroganov – le disputaient aux petits fours et au champagne.

Et pourtant… « C’est plutôt calme, ce soir ! Ça manque de musiciens, il n’y a pas de spectacle ! », commente Svetlana Pereverseva, une petite femme aux yeux rieurs. Et pour cause : cette citoyenne russe tient, avec son mari, un restaurant-cabaret russe dans le 16ème arrondissement de Paris… L’absence de vodka pourrait-elle expliquer l’ambiance trop bon enfant ? « Ça viendra tout à l’heure, assure-t-on au buffet avec un clin d’œil. Imaginez si on avait amené les bouteilles immédiatement… ! » 

Posté devant le large escalier conduisant vers la sortie, le Prince Mourousy salue les derniers invités sur le départ. « Ce qui se passe aujourd’hui en Russie est rassérénant. On y sent de l’optimisme, de l’oxygène », assure-t-il en distribuant poignées de main et accolades. A l’extérieur de la représentation officielle, Paris, ses dames en robe longue qui s’embrassent avant de rejoindre un taxi, ses rues désertes et sereines, la beauté majestueuse des façades haussmanniennes endormies. On voyage toujours - même quelques heures - pour mieux revenir...

 

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