Crédit : Festival Bok o Bok
Avec pour devise « Un amour différent - des droits égaux », le festival du film LGBT de Saint-Pétersbourg fête sa sixième édition. Son objectif est d'étudier les questions relatives à l'homosexualité, à la bisexualité et à la transsexualité sous le prisme du cinéma.
Trente-deux films sont au programme, parmi lesquels dix moyens-métrages et trois courts métrages. Les lauréats et participants de quelques uns des plus grands festivals de cinéma internationaux – Sundance, Cannes ou Berlin – se sont ainsi rendus à Saint-Pétersbourg. Les débats et projections se déroulent dans quatre endroits différents de l'ancienne capitale.
Plusieurs réalisateurs de renom ont été conviés à l’événement : Diederik Ebbinge (dont le film Matterhorn a reçu le prix des spectateurs au dernier festival de Moscou), Marta Cunningham (pour son documentaire Valentine Road), Ed Wolf (acteur du film We were here sorti en 2011), ainsi que Gus Van Sant, invité d'honneur du festival, dont le mythique Harvey milk (2008) s'est hissé à la fois au rang de classique du cinéma mondial et de la culture LGBT. En outre, une projection de La vie d'Adéle, du franco-tunisien Abdellatif Kéchiche, palme d'or à Cannes, aura lieu dans le cadre de la manifestation.
« Bobik », le prix du festival récompensant les vainqueurs des différentes catégories. Crédit : Bok o Bok |
A l'issu de cette dernière, le jury procédera à la remise des « Bobiki » (chiens en peluche, ndlr) récompensant les vainqueurs des différentes catégories. Par ailleurs, le jury décernera le prix « Khabry Hvost » (« la queue de la bravoure», ndt) pour la défense des droits LGBT en Russie.
Lancé en 2008, le festival provoque chaque année de multiples réactions d'hostilité, allant de l'agression physique aux poursuites judiciaires. Cette année, le député Vitali Milonov a exigé le retrait des visas d'exploitation des films en lice au motif qu'ils « représentaient une atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique ». Son adjoint, Anatoli Artioukh, a lui été impliqué dans une bagarre avec un militant gay. Par ailleurs, le 23 novembre, la manifestation a été en partie perturbée par la diffusion d'un message affirmant que le bâtiment utilisé pour la projection du jour était piégé. L'information s'est révélée fausse. Les organisateurs ont déclaré que « les provocations à l'encontre du festival n'empêcheront pas son bon déroulement ».
En juin, « Bok o bok » a été reconnu comme « agent étranger » par la justice russe et condamné à 500 000 roubles d'amende (11 200 euros). Le 9 octobre, le tribunal de la ville de Saint-Pétersbourg a finalement annulé la décision et exonéré le festival.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site internet de l’événement (en russe et en anglais)
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