A Saint-Pétersbourg, les poubelles s'exposent

Les spectacles de rue, tout comme l'exposition, étaient consacrées aux poubelles : des centaines d'acteurs ont endossé des costumes faits de bouteilles en plastique, sacs et emballages. Crédit : Natalia Pietra/RG

Les spectacles de rue, tout comme l'exposition, étaient consacrées aux poubelles : des centaines d'acteurs ont endossé des costumes faits de bouteilles en plastique, sacs et emballages. Crédit : Natalia Pietra/RG

Au Palais de Marbre de Saint-Pétersbourg s'est ouverte l'exposition de photos de Mikhaïl Chemiakine « Trottoirs de Paris », dédiée à la recherche de sujets insolites et d'images artistiques dans les poubelles des rues. En l'honneur de cet événement, le centre-ville a accueilli des performances de Slava Polounine, Dmitri Chaguine, Anton Adassinski et le théâtre Derevo, Anvar Libabov et le théâtre Litsedeï, ainsi que du ballet de Larisa Ivanova.

Les spectacles de rue, tout comme l'exposition, étaient consacrées aux poubelles : des centaines d'acteurs ont endossé des costumes faits de bouteilles en plastique, sacs et emballages. A la tête du cortège se trouvait Anton Adassinski avec une traîne de sacs poubelles, et Viatcheslav Polounine avec son énorme boule d'ordures représentant soit Sisyphe, soit un scarabée. La procession reliait la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé au Palais de Marbre, où les hôtes ont été accueillis par Mikhaïl Chemiakine.

L'exposition est composée de photographies prises par l'artiste depuis 12 ans. Toutes ces années, Mikhaïl Chemiakine a erré dans les rues de Paris et photographié papiers abandonnés, feuilles piétinées, mégots de cigarettes, taches de peinture, fissures, taches d'urine de chien, écorces d'arbre, et taches sur les murs des maisons. Dans ses photos, il a recherché des images fantastiques, des histoires et des personnages grotesques qu'il a dessinés au pastel et à l'encre sur ​​des tirages mats. L'exposition présente environ 200 œuvres.

Selon l'artiste, l'idée du projet est née il y a 30 ans quand il vivait à New York. Mikhaïl Chemiakine, Ernst Neizvestny et Lev Zbarski ont fixé dans les rues avec un appareil-photo argentique des morceaux  pittoresques de vieux tuyaux, de murs et de trottoirs éclaboussés de peinture. Chemiakine s'est souvenu de cette expérience en France, où il vit actuellement en permanence. Selon lui, les œuvres peuvent être divisés en deux séries : la partie consacrée à la jeunesse du père de l'artiste, et l'autre au blocus de Leningrad.

L'exposition sera ouverte jusqu'au 12 août.

Publié sur le site de Rossiyskaya Gazeta le 29 mai 2013.

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