La collection russe du Louvre financée par des hommes d'affaires

De g. à dr.: l'entrepreneur Andreï Filatov, le président du Conseil économique des entreprises françaises et russes de la CCIFR Guennadi Timtchenko, le président-directeur du Musée du Louvre Henri Loyrette. Crédit : Maria Tchobanov

De g. à dr.: l'entrepreneur Andreï Filatov, le président du Conseil économique des entreprises françaises et russes de la CCIFR Guennadi Timtchenko, le président-directeur du Musée du Louvre Henri Loyrette. Crédit : Maria Tchobanov

Le Président-directeur du Musée du Louvre Henri Loyrette a tenu le 27 mars une conférence de presse pour annoncer le lancement d’un très ambitieux projet d’aménagement des salles consacrées à l’art russe, qui feront partie d’un nouveau département du musée dédié aux Arts de Byzance et de la chrétienté d'Orient.

« La présence de la Russie au Musée du Louvre a été certainement un des leitmotives de ma présence ici pendant douze années. J’ai véritablement voulu que cet art, qui a été si longtemps négligé, soit présent dans le premier musée du monde. C’est un projet capital pour le Musée de Louvre », affirme Henri Loyrette, qui abandonne ces fonction du Président-directeur dans trois semaines.

Le projet qui doit être soutenu financièrement par deux hommes d’affaire russes - Guennadi Timtchenko, président du Conseil économique des entreprises françaises et russes de la Chambre de commerce et d'industrie franco-russe (CCIFR), et Andreï Filatov, entrepreneur et membre de ce même conseil, consiste à renforcer la collection permanente des oeuvres d’arts russes du Louvre par des nouvelles acquisitions, surtout par des chef d’euvres d’avant le XVIIIe siècle.

« Ce qui nous manque, c’est cet art russe qui était montré en 2010 dans une exposition intitulée « Saint Russie : l'art russe des origines à Pierre le Grand ». La Russie n’était pas vraiment une terre nouvelle pour le musée, c’était simplement une terre en friche, une civilisation que nous n’avions pas assez considéré à sa juste grandeur », a souligné Henri Loyrette.

Guennadi Timtchenko a avoué pour sa part, que n’étant pas un grand connaisseur en art, il faisait confiance aux experts du Louvre pour la recherche et l’acquisition des œuvres. « Nous sommes des partenaires financiers et dans notre environnement, il y a d’autres gens qui ne sont pas indifférents à l’art russe, nous espérons qu'ils se joindront à nous dans l'avenir », a-t-il dit sans préciser le volume du budget pour démarrer le projet.

Selon Henri Loyrette, le début des travaux d’aménagement des salles est prévu pour 2015-2016. Les collections du nouveau département seront regroupées dans un espace reconfiguré, occupé auparavant par les Arts de l’Islam, sur une surface de 1500 mètres carrés. « Nous avons établi un véritable projet scientifique et culturel autour de ces futures salles. Nous avons le chiffrage de l’ensemble de cette opération, mais il est encore confidentiel. Nous espérons acquérir les œuvres grâce à l’aide des partenaires russes mais aussi avec nos propres crédits », a précisé le Président-directeur sortant.  

Henri Loyrette a rappelé que le Musée du Louvre est visité par 10 millions de personnes par an et que poser l’art russe au sein du musée universel, dans un tel concert des civilisations est quelque chose de capital. « Je dirai simplement, et je crois que c’est une chose importante - le président François Hollande l’a affirmé lors de son voyage à Moscou - l’avenir du Louvre passe désormais par la Russie et nous en sommes très heureux », a conclu le directeur du musée.

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