Quatre choses à savoir sur le retour de Maria Sharapova

La joueuse de tennis russe Maria Sharapova.

La joueuse de tennis russe Maria Sharapova.

Reuters
Comment les avocats ont-ils réussi à réduire sa suspension, que deviendra son classement WTA et retrouvera-t-elle ses sponsors ?

Le TAS réduit la suspension de Maria Sharapova

Maria Sharapova lors de la conférence de presse du 7 mars. Crédit : ReutersMaria Sharapova lors de la conférence de presse du 7 mars. Crédit : Reuters

Le tribunal arbitral du sport (TAS) a tranché le 4 octobre : en appel, il a reconnu la joueuse russe Maria Sharapova coupable d'une « violation du code antidopage » mais « sans faute significative ». Cela étant, selon le tribunal suprême du sport, elle sera suspendue pour une durée de quinze mois et non plus de deux ans.

Maria Sharapova s'était pourvue en appel de la suspension infligée par la Fédération internationale de tennis (ITF) à la suite d'un contrôle antidopage positif au meldonium, principale substance du Mildronate. Ce médicament anti-ischémique a été inscrit par l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur la liste des substances prohibées à partir du 1er janvier 2016.

Le TAS a reconnu que la sportive n’avait pas été avertie du changement du règlement au sujet du meldonium par l’ITF, l’AMA ou la WTA et a réduit sa suspension. Le 8 mars 2016, Maria Sharapova a déclaré à la presse qu’elle prenait ce médicament depuis plusieurs années sur prescription de son médecin de famille, que le règlement avait changé le 1er janvier 2016 et que ce médicament était devenu un produit prohibé. « Ce que je ne savais pas », a-t-elle indiqué.

John Haggerty, l'avocat américain de Sharapova, estime que le nouveau verdict du TAS est lui aussi trop sévère. « Le système est défectueux lorsque les règles exigent une suspension de 15 mois pour une erreur involontaire », a-t-il déclaré, selon la BBC.

Une wild card illimitée

Maria Sharapova lors de la finale de Roland-Garros en 2014. Crédit :  APMaria Sharapova lors de la finale de Roland-Garros en 2014. Crédit : AP

Maria Sharapova pourrait réapparaître sur le court dès le 26 avril prochain : Roland-Garros deviendrait son premier tournoi du Grand Chelem. Mais elle n’aura que quatre semaines de pratique pour préparer le rendez-vous de Paris.

Un autre coup dur lui sera porté par son classement, car d’ici la fin de sa suspension, elle sera loin derrière le top-100 des meilleures joueuses.

Toutefois, ses mérites lui donnent droit à une wild card illimitée, cette invitation privilégiée qui est accordée à toute joueuse de tennis ayant remporté au moins un tournoi du Grand Chelem ou des Masters de tennis féminin.

Or, Maria Sharapova figure parmi les dix sportives qui ont remporté les quatre tournois du Grand Chelem sur l'ensemble de leur carrière, aux côtés de joueuses comme Steffi Graf, Martina Navratilova ou Serena Williams.

Il sera difficile pour Maria Sharapova d’atteindre son meilleur niveau à Roland Garros, car la pause aura été assez longue,estime Anna Chakvetadze, qui est arrivée en demi-finale de l'US Open 2007. 

« Mais les situations sont différentes. Il y a des sportifs qui même après de longues interruptions sortent sur le court et remportent des victoires. Tout peut arriver. Maria reviendra de toute façon dans le top-10 des meilleures », a-t-elle affirmé à l’agence russe R-Sport.

Perte d’au moins 6,7 millions de dollars

Maria Sharapova fait la promotion des produits de sa marque Sugarpova à Londres. Crédit : APMaria Sharapova fait la promotion des produits de sa marque Sugarpova à Londres. Crédit : AP

C’est la somme gagnée par Maria Sharapova en un an, a estimé Forbes en 2015. Sans sa suspension, elle aurait pu compter sur des revenus semblables en 2016. La seule qualification pour la finale de l’Australian Open lui aurait pu lui rapporrter 1,2 million d'euros, mais en raison du scandale de dopage, elle a dû restituer cet argent.

Toutefois, Maria Sharapova gagne la plus grande partie de ses revenus non pas sur les courts, mais grâce à la publicité. Toujours selon Forbes, 20,6 millions d'euros par an proviennent de ses sponsors et de ses activités en-dehors des terrains. Or, sa suspension a rapidement causé le désistement de plusieurs sponsors.

Toutefois, la belle Russe dont la fortune est estimée à 233 millions d'euros a pu combler ces « lacunes » par les bénéfices de son propre business. En complément à sa société de sucreries Sugarpova, elle a acquis en septembre des actions de l’UFC, organisation américaine d'arts martiaux mixtes reconnue comme la ligue mondiale de ce sport de combat.

Poursuite de la coopération avec Nike et Head

Maria Sharapova pose devant un Porsche à Paris. Crédit : ReutersMaria Sharapova pose devant un Porsche à Paris. Crédit : Reuters

D’ailleurs, nombre de sponsors de Maria Sharapova prévoient de revenir auprès d’elle après la fin de sa suspension. Ainsi, le géant Nike a annoncé son intention de poursuivre la coopération, a indiqué l’agence TASS, se référant au service de presse de la société. Le spécialiste du tennis et du ski Head a lui aussi publié sur Twitter ses félicitations à Maria Sharapova à l’occasion de la réduction de sa suspension.

Le constructeur allemand d'automobiles de luxe et de sport Porsche a également exprimé son désir de relancer la coopération. Quant au fabricant suisse de montres et de chronographes TAG Heuer, il a préféré ne pas rétablir les rapports.

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