Pourquoi le CSKA Moscou est la meilleure équipe de basket d'Europe

Dmitris Itoudis et Milos Teodosic.

Dmitris Itoudis et Milos Teodosic.

Alexey Filippov / RIA Novosti
Le CSKA Moscou a triomphé dimanche 15 mai en finale de l'Euroligue de basket contre le club turc Fenerbahçe. Pour la septième fois de son histoire, il se retrouve ainsi au sommet du basket européen, et ce n'est pas un hasard : voilà cinq raisons qui expliquent le succès du club moscovite.

1. L'entraîneur le plus prometteur d'Europe

L'entraîneur grec Dmitris Itoudis, 45 ans, a signé avec le CSKA à l'été 2014. Ce changement de staff a changé la donne : considéré comme l'entraîneur le plus prometteur d'Europe, il a donné raison à ceux qui avaient parié sur lui.

Reconnu comme l'un des meilleurs clubs du continent, le CSKA n'avait pourtant pas décroché l'Euroligue depuis 2008, à l'époque du célèbre entraîneur italien Ettore Messina. En deux ans, M. Itoudis, qui entraîne des équipes de haut niveau depuis ses 26 ans, a réussi à secouer l'équipe et à inspirer confiance aux dirigeants du club – ce que n'étaient pas parvenus à faire ses illustres prédécesseurs Dusan Ivkovic, Evgueni Pachoutine et Jonas Kazlauskas.

Itoudis est arrivé au CSKA avec un beau palmarès derrière lui : 14 ans de collaboration avec le club athénien Panathinaïkos en tandem avec le légendaire Zeljko Obradovic et cinq titres de champion de l'Euroligue. Lors de la finale en 2016, Itoudis a remporté la victoire lui-même et pas contre n'importe qui : son propre professeur était assis sur le banc des adversaires…

2. L'indomptable Nando de Colo

La saison passée, Dmitris Itoudis en avait vu assez pour faire du Français Nando de Colo le pilier de son équipe. Ce dernier est devenu le leader incontesté du collectif et a accompli la meilleure saison de sa carrière. Nando a décroché tous les prix individuels de l'Euroligue, notamment celui de meilleur joueur de la saison.

Sur le terrain, de Colo semble parfois venu d'une autre planète. Avec un tel jeu, ses chances de rejoindre la NBA américaine sont grandes et l'année prochaine, Itoudis devra certainement trouver un nouveau schéma.

Panier de Nano de Colo dans le style de Steve Nash. 

3. L'expérience

Contrairement à son adversaire turc, le Fenerbahçe, qui atteignait pour la première fois la finale de l'Euroligue, le CSKA participait déjà à son 12e match au sommet du basket européen. Le capitaine de l'équipe moscovite, Viktor Khryapa, s'est lui-même retrouvé dix fois dans le dernier carré de la compétition. Il est donc particulièrement symbolique que ce soit lui qui ait égalisé à une seconde de la fin du temps réglementaire, permettant à l'équipe de continuer le match en prolongations.

 A partir de 4:30.

C'est pendant ces cinq minutes supplémentaires que l'expérience des joueurs du CSKA a joué un rôle décisif. Khryapa et l'Américain Kyle Hines ont assuré une défense presque sans faille.

4. Milos Teodosic rompt enfin le sort

Le Serbe est un personnage étonnant. D'un côté, l'Europe n'a pas connu de joueur plus brillant ces cinq dernières années : Milos Teodosic fait régulièrement des passes incroyables et marque des paniers à trois points. De l'autre, il prend souvent son génie personnel pour un superpouvoir infaillible et apparaît finalement sous son plus mauvais jour lors des matchs décisifs.

Milos a perdu les six fois qu'il a joué en finale de l'Euroligue (une fois avec l'Olympiakos et cinq avec le CSKA – un véritable antirecord pour cette compétition).

A la septième tentative, Teodosic est enfin parvenu à remporter le sacro-saint trophée. Pendant la saison 2015–2016, Itoudis lui a retiré la casquette de « général » sur le terrain et avec elle la responsabilité qui lui incombait, à laquelle il n'avait jamais vraiment aspiré.

Ce faisant, l'entraîneur lui a offert plus de liberté de création et il a été l'un des meilleurs joueurs de la finale de l'Euroligue avec 19 points au compteur.

Passe de Teodosic:

5. La stabilité

Pour la première fois depuis des années, le CSKA n'était pas considéré comme favori de la compétition. Sur le papier, l'équipe était inférieure à de nombreux concurrents. Et notamment au Fenerbahçe qu'elle a rencontré en finale : avant le début de la saison, le club turc a accueilli plusieurs superstars, notamment l'ailier Luigi Datome des Boston Celtics et le pivot des Los Angeles Clippers Ekpe Udoh.

Le CSKA, par contre, a commencé la saison sans annonces retentissantes et les piliers de l'équipe ont été reconnaissants envers leur entraîneur et la direction du club pour cette confiance. En remportant la victoire, le CSKA a prouvé comment tirer le maximum des joueurs disponibles.

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