Les préservatifs Durex bannis de Russie

Natalia Garnelis / TASS
Les internautes russes ont vivement réagi à l’interdiction à la vente de cette marque populaire de préservatifs.

Le 16 juin dernier, le régulateur russe Roszdravnadzor (Service fédéral de surveillance dans le domaine de la santé) a interdit la commercialisation des préservatifs britanniques Durex en Russie. Au moment de son interdiction, Durex se classait deuxième des marques de préservatifs les plus vendues en Russie, uniquement devancé par Contex.

Le directeur de Roszdravnadzor Mikhaïl Mourachko précise que les préservatifs ont été interdits car ils n’avaient pas été homologués correctement. « Les produits médicaux sont soumis à des tests techniques et toxicologiques qui doivent être validés par Roszdravnadzor », explique Mourachko, cité par TASS.

Le quotidien économique russe RBC informe que Durex s’est retrouvé en difficulté car lors de l’homologation de ses produits, la société n’avait pas énuméré tous les modèles proposés (Classic, Real Feel, Extra Safe, etc.). D’où l’imbroglio : la marque Durex reste autorisée en Russie, mais les 11 types de préservatifs qu’elle commercialise sont eux interdits.

Retour sur le marché

Les produits Durex ne disparaissent pas en Russie définitivement : le fabricant a déjà envoyé les documents d’homologation à Roszdravnadzor et si le service valide les documents, les préservatifs de cette marque pourront retourner dans les rayons. Reste à savoir combien de temps prendra la nouvelle procédure d’homologation. Pour le moment, Durex ne peut vendre que des lubrifiants et gels en Russie, car ces produits ne tombent pas sous le coup de l’interdiction.

Mikhaïl Mourachko a souligné que dans tous les cas, la Russie ne restera pas privée de préservatifs, car plus de 60 marques sont actuellement homologuées dans le pays.

Réaction des réseaux sociaux

Les Russes concernés n’ont pas tardé à partager sur les réseaux sociaux leurs émotions quant à l’interdiction de Durex.

Les sympathisants ont exprimé leurs condoléances par la formule à la mode :

« Je suis Durex »

Les conspirateurs cherchaient un complot :

« On dit que l’interdiction des préservatifs Durex en Russie est promue par les représentants de Fruto Nyanya [grand fabricant d’alimentation infantile, ndlr] »

Les analystes se sont souvenus de l’expérience de ces dernières années en matière de substitution des importations pour proposer des théories audacieuses :

« Les préservatifs Durex interdits seront remplacés par des produits russes qui seront fabriqués par Yashz [Usine de pneus d’Iaroslavl, ndlr]  »

On a rappelé les cas récents de destruction des produits interdits à l’importation :

Poutine : « Vous avez tout mélangé ! Les tomates doivent être écrasées et les préservatifs percés ! ».
 

Les pessimistes ont imaginé une triste  tournure :

« Les Russes commencent à laver les préservatifs Durex, désormais interdits, après chaque utilisation »
 

Les plus débrouillards ont décidé que l’interdiction de Durex offrait une bonne occasion de se faire de l’argent :

« Vends Durex bon état, non porté en Russie »

Les maîtres de Photoshop ont vite imaginé à quoi ressemblerait la vente illégale des préservatifs interdits :

« Pssss!.. Tu veux un peu de Durex ? »

Les philosophes ont eux rappelé les valeurs éternelles :

« Qui a besoin de Durex quand dochirak [nouilles solubles à bas prix, ndlr] et la vodka à 190 roubles (2,6 euros) restent autorisés ? »

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