Ligne directe avec Vladimir Poutine

Alexander Vilf / RIA Novosti
Devenue traditionnelle, la session de questions-réponses, permet à la population de s’adresser à Vladimir Poutine directement. De coutume, la plupart des questions concernent les problèmes sociaux, dont les salaires, les retraites et l’augmentation de prix, mais certains posent au président des questions plutôt personnelles. RBTH suit la séance en temps réel.

15:38 Question : Vous présenterez-vous à l'élection de 2018 ? Vladimir Poutine : Il est encore trop tôt d'y penser. Il faut réfléchir au moyen d'être à la hauteur de la confiance de la population aujourd'hui.

15:36 Question posée par une petite fille : Est-ce qu'une femme pourrait devenir présidente du pays ? Papa dit que seul Poutine peut faire face à l'Amérique. Vladimir Poutine : Nous devons faire face aux problèmes intérieurs. Et là, c'est peut-être une femme qui réussira mieux.

15:34 Question sur la Garde nationale : Qu'est-ce qui vous a décidé à signer la résolution sur la mise en place de la Garde nationale ? Vladimir Poutine : La première et principale raison est la nécessité de placer sous contrôle spécial le domaine des armements dans le pays.

15:30 Vladimir Poutine : Toutefois, nous avons besoin d'une Ukraine stable et prospère. Nous espérons qu'elle le deviendra. Leur crise (en Ukraine), qui a débuté par l'accord d'association avec l'UE, est un peu artificielle. Elle a été organisée. Vous parlez d'un choix civilisé! Les oligarques étaient au pouvoir et ils y restent... Je ne parle pas de personnalités concrètes. Le système de gestion clanique s'est même renforcé ces derniers temps. Ce n'est pas seulement notre constatation, mais aussi celle de nos partenaires occidentaux.

15:16 Question sur les accords de Minsk. Que deviendra le Donbass puisque les accords de Minsk-2 ne sont pas matérialisés ? Une nouvelle guerre ? Vladimir Poutine : Les questions politiques sont essentielles. Les habitants de ces territoires doivent comprendre qu'ils ont des droits civilisés dont le premier est d'apporter des amendements à la Constitution. Ce point figure dans les accords de Minsk. Mais aucun n'amendement n'a été fait. Et nous, nous ne pouvons pas modifier la Constitution ukrainienne. A quoi bon répéter que Moscou doit exécuter quelque chose. Tout ce que nous devions faire, nous l'avons fait. A eux de faire quelque chose aussi. Le président ukrainien Porochenko a proposé de renforcer la présence de l'OSCE. J'estime qu'il a raison.

15:14 Question au sujet d'une éventuelle introduction d'une monnaie nationale au sein de l'Union économique eurasienne. Vladimir Poutine : C'est une idée intéressante, mais il importe d'éviter des erreurs comme celles de l'UE et des situations comme celle de la Grèce.

14:52 Question de la part d'un fermier inquiet d'une éventuelle levée des sanctions. Si elles (les sanctions) sont suspendues, notre production ne bénéficiera plus de demande sur le marché. Or, nous avons des engagements devant les banques, nous avons demandé des prêts... Si les sanctions sont levées, nous serons fichus.
Vladimir Poutine : Je ne pense pas que nos partenaires décident de lever les sanctions prochainement. Même si les accords de Minsk ne sont presque pas appliqués - et ce, non de notre faute - il faut avouer qu'ils sont dans une impasse.

S'ils réalisent quand même que la levée des sanctions est conforme à leurs propres intérêts, ils nous placeront dans une situation difficile. Car, selon les  règles de l'OMC, si nous préservons notre embargo décrété en réaction aux sanctions, nous resterons sans défense.

14:45 Au sujet de la Tchétchénie. Vladimir Poutine : Le Caucase, ce sont des têtes chaudes et l'installation de ces gens aux postes officiels n'est pas simple. J'espère que le chef de l'administration tchétchène et les responsables des autres régions comprendront le degré de leurs responsabilités. Et réaliseront qu'agir ou formuler leur attitude envers les opposants par des méthodes tranchantes est loin de contribuer à la stabilité de notre pays. Je suis certain qu'ils le comprendront.

14:30 Vladimir Poutine : Dans les pays qui prétendent à l'appellation de démocraties développées, c'est la même chose (que chez nous). Aux Etats-Unis et en Europe. Les Etats-Unis comptent deux partis. Et regardez : d'abord c'était George Bush Sr, puis George Bush Jr. D'abord c'était Clinton, maintenant c'est sa femme qui est candidate. Où est la rotation ?
Russie Unie a, en gros, une plateforme conservatrice, centriste. Ce qui ne signifie pas que nous n'admettons pas de nouveaux partis.

14:20 Question depuis Moscou : Faut-il se rendre aux urnes si de toute façon le décompte des voix sera fait en faveur du parti Russie unie (au pouvoir) ? Vladimir Poutine a cité Staline : Peu importe comment on vote, l'important c'est comment on compte.

Vladimir Poutine : Le parti Russie unie assume toujours la responsabilité. Cette charge pèse sur lui. Au milieu des années 1990, tout le monde promettait tout, mais personne ne faisait rien. On ne faisait que détruire. Et quand il faut assumer les responsabilités... vient le tour des compromis. Regardez l'Occident. Est-ce que 100% des habitants sont contents du niveau de médecine et d'enseignement ? Non. Nous aussi, nous avons des problèmes. Dans ce contexte, le rôle de Russie unie est important, ce qui ne signifie pourtant pas qu'il a des préférences.

Si les gens veulent voter pour Russie unie ou un autre candidat, nous aurons le pouvoir voulu par le pays. Je soutiens ceux qui ont l'intention de venir aux urnes.

14:00 Statistiques : la séance de questions-réponses dure deux heures, le nombre de questions a dépassé les 3 millions.

13:52 Question : Pourquoi ne réagissez-vous pas aux calomnies des médias occidentaux ? Pourquoi ne pas les traîner devant la justice pour calomnie au sujet des sociétés offshore ? Vladimir Poutine : Ce ne sont pas des calomnies, mais leurs idées. Ils (les auteurs des révélations du Panamagate) ne pouvaient pas imaginer que Sergueï Roldougine puisse dépenser tout l'argent gagné à des instruments musicaux. A qui profitent de telles provocations ? Ces médias (qui publient les révélations) appartiennent à Goldman Sachs. Plus les élections approchent, plus ces provocations seront nombreuses.

13:41 Question depuis l'île de Sakhaline : La population de l'île de Chikotan s'est retrouvée en situation d'esclaves : les conditions de travail sont horribles, les salaires ne sont pas payés pendant une période de deux à six mois. Vladimir Poutine : Je ne sais que vous répondre. Je voudrais que le procureur général soit informé de cette situation.

13:36 L'entraîneur en chef de la sélection russe d'athlétisme, Youri Borzakovski : Pour les péchés de certains, tous les athlètes ont été privés des Jeux olympiques. A quoi s'attendre ? Vladimir Poutine : A tout. Nous lutterons pour une décision juste. Nous coopérons avec les meilleurs avocats.

13:28 Question sur le dopage.Vladimir Poutine : le scandale lié au meldonium m'exaspère. Le meldonium n'a jamais fait partie des substances dopantes. Il n'influence pas les performances. L'inventeur de cette substance ne la considère pas comme un produit dopant. La décision de l'AMA n'a sans doute pas de connotation politique, mais elle a été surtout appliquée aux sportifs de l'Europe orientale.

13:24 Question sur l'écologie. Vladimir Poutine : Des milliards de tonnes par an et seulement la moitié est recyclée. Le reste est enterré ou jeté. Il importe de perfectionner la base normative. Et y ajouter le contrôle populaire. Concentrez-vous sur le problème, activistes du Front populaire de Russie (mouvement public au-dessus des partis).

13:16 Vladimir Poutine : Pour ce qui est de la Turquie. La situation est ressemblante. A notre avis, les responsables actuels de la Turquie ne luttent pas contre les forces radicales, mais coopèrent avec elles. Dans le sud, c'est la guerre civile. La communauté internationale fait semblant de ne rien remarquer, mais c'est un fait. Qui peut garantir la sécurité de nos citoyens ? Aujourd'hui, il est dangereux de passer des vacances en Turquie.

13:15 Question : A quand la réouverture de la liaison aérienne avec l'Egypte ? Vladimir Poutine : Les raisons des restrictions introduites sont différentes. L'Egypte lutte contre les forces radicales, mais n'y réussit pas toujours. Dans le Sinaï, des affrontements éclatent presque tous les jours. Dans ces conditions, nous nous devons de dire à la population qu'il est dangereux de s'y rendre. En commun avec les autorités égyptiennes, il faut trouver un moyen de contrôle des passagers, de l'alimentation et des avions qui permettra d'assurer la sécurité de nos citoyens. Pour l'instant, nous ne l'avons pas trouvé.

13:05 Vladimir Poutine : Au sujet de la Crimée. Je me suis informé de la construction du pont (enjambant le détroit de Kertch). Il nous a été difficile de trouver une société qui a accepté de le construire en raison de restrictions financières.

13:00 Question sur la Turquie : C'est la fin de l'amitié ? Il ne reste plus que la haine ? Car il y a encore la Moldavie et l'Ukraine. On a l'impression d'être encerclés par des ennemis. Pouvons-nous nous développer dans de telles conditions ?

Réponse de Vladimir Poutine : Nous ne sommes pas encerclés par des ennemis. Nous avons beaucoup d'amis. L'Organisation de coopération de Shanghai, les BRICS. Les relations avec nos voisins sont globalement amicales. Même la Turquie est pour nous un pays ami et nous considérons le peuple turc comme amical. Il existe certains problèmes avec les personnalités politiques et nous réagissons à leur comportement inadéquat.

12:58 Texto : Avec quels médicaments est soigné le président : fabriqués en Russie ou à l'étranger ? Vladimir Poutine : Je fais du sport. Si j'y suis obligé, je me fais vacciner. Avec des vaccins les plus simples. Les moins chers (ajoute-t-il en souriant).

12:52 Vladimir Poutine : Le gouvernement freine la hausse des prix (des médicaments) et les fabricants se plaignent, car ils n'ont plus intérêt à les produire. Le gouvernement a deux solutions : accorder des subventions à l'industrie ou ne plus contrôler les prix.

12:50 Question : Les pharmacies manquent de médicaments bon marché fabriqués en Russie. Pourquoi n'y a-t-il que des médicaments importés qui sont chers ? Vladimir Poutine : Je crois que la situation est autre. Il y a des médicaments fabriqués en Russie.

12:45 Vladimir Poutine : l'industrie automobile est celle qui a souffert le plus pendant la crise. Le prix du pétrole a baissé et les commandes au secteur pétrogazier se sont réduites.

12:40 Question : Est-ce vrai qu'Alexei Koudrine (ex-ministre des Finances) élaborera un nouveau programme économique ? Vladimir Poutine : Koudrine est un très bon expert. Il refusait de travailler au sein des structures administratives, mais sa position a changé. Il sera membre du Conseil d'experts auprès du président. Il se peut qu'il soit chargé de la stratégie du développement après 2018.

12:38 Certains disent qu'il ne reste de réserves nationales que pour un an. Poutine répond que cet indice est retourné au niveau de 2014, ce qui est un fait positif.

12:35Vladimir Poutine : Nous constatons une croissance dans l'agriculture, nous avons majoré les retraites. Le gouvernement part du fait qu'en 2016, la baisse du PIB constituera 0,3%, mais qu'en 2017, nous enregistrerons une croissance économique de 1,4%.

12:30Question : Traversons-nous actuellement un "haut" ou un "bas"? Vladimir Poutine : Nous sommes à cheval entre les deux. Nous n'avons pas encore remédié à la situation, mais la tendance est positive.

12:22 Tama Gueorguievna de Moscou : Vous personnellement, sur quoi faites-vous des économies ? Vladimir Poutine : j'économise le temps, ce que nous avons de plus précieux.

12:20 Vladimir Poutine : Nous avons sciemment décrété un embargo en réaction aux sanctions occidentales afin de relever notre agriculture. La Russie compte 140 millions d'habitants. Cette mesure renforcera notre sécurité alimentaire. Par conséquent, j'espère que (la hausse des prix) est une phénomène provisoire. Mais je comprends très bien que c'est une charge pour les consommateurs. 

12:15 Une question depuis Moscou : les prix ont doublé et le cabinet affirme que l'inflation est de 12%. Faut-il croire le ticket de caisse ou le gouvernement ? Réponse de Vladimir Poutine : le ticket et le gouvernement. 2,2% de croissance au début de cette année. Le gouvernement ne nous induit pas en erreur. C'est un fait.

12:09 La première question est adressée par une habitante d'Omsk : nids-de-poule sur les routes, les roues sont endommagées, les chaussées dégradées. Réponse de Vladimir Poutine : Beaucoup de ressources sont utilisées à mauvais escient, alors qu'elles doivent servir à la construction de routes. En outre, il importe de majorer de 2 roubles les accises au carburant.

Crédit : Aleksej Druzhinin / TASS

La première séance des questions-réponses remonte à décembre 2001. Alors, le président avait reçu près de 400.000 questions. Depuis, la popularité de la ligne directe n’a fait qu’augmenter et en 2015 Vladimir Poutine a reçu plus de trois millions de questions, et il a répondu à 74 d'entre elles en 3 heures et 57 minutes. Le record de durée, il a été battu en 2013, lorsque la séance a duré 4h47 minutes.

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