Ces hommes politiques russes victimes de jets de nourriture

Russia Beyond revient sur les cas d’hommes politiques russes ayant fait l’objet de jets de produits alimentaires.

1. Guennadi Ziouganov

Jeté : tomates

Jeteurs : militants de gauche

Guennadi Ziouganov, leader du Parti communiste depuis de longues années, a fait l’objet d’une attaque par la gauche plus radicale lors d’une conférence de presse à Samara en 2003. Deux jeunes hommes se sont approchés de la scène et ont jeté une tomate chacun sur le leader des communistes et ont inondé la salle de tracts du Parti national-bolchevique (classé extrémiste et interdit en 2007, ndlr). Dans le tract, les « nazbol » qualifiaient Ziouganov de « menteur » et le conspuaient, en affirmant que « ses chaussures seules valaient plus que le salaire d’un enseignant ». Le quotidien Kommersant Samara écrivait qu’un garde avait protégé Ziouganov de son corps et que les tomates n’avaient fait qu’éclabousser la veste de l’homme politique, alors que les agresseurs avaient été rapidement maîtrisés par les militants plus âgés du Parti communiste.

2. Vladimir Jirinovski

Vladimir Jirinovski vient de se faire attaquer par une journaliste ukrainienne. Crédit : Grigoriy Vasilenko/RIA Novosti

Jeté : choucroute

Jeteurs : journaliste ukrainienne

En janvier 2013, un an avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, Vladimir Jirinovski, homme politique russe célèbre pour ses propos radicaux, donnait une conférence de presse à Kiev. Le discours du leader du Parti libéral-démocrate russe, dans lequel Jirinovski exposait les avantages de l’union avec la Russie pour l’Ukraine, a été interrompu par une journaliste qui s’est mis à lui jeter de la choucroute en criant « Ukrainophobe ! À bas, les chauvins en Ukraine ! ». Jirinovski a exigé que la jeune femme soit évacuée de la salle et a commenté ses accusations de désamour vis-à-vis de l’Ukraine à sa manière typique. « Elle est bête, je n’aime personne et ne suis pas tenu d’aimer qui que ce soit », a dit l’homme politique cité par le quotidien RBC.

3. Alexeï Navalny

Alexeï Navalny réagit à l'incident. Crédit : AP

Jeté : œufs

Jeteurs : inconnus (d’après Navalny, des militants pro-pouvoir)

Quand en été 2015, le chef d’opposition et fondateur du Fonds de lutte contre la corruption Alexeï Navalny s’est rendu à Novossibirsk (Sibérie) pour promouvoir la Coalition démocratique (union des partis d’opposition non-représentés au parlement) nouvellement créée, il a fait l’objet d’une agression soudaine. Un matin,  pendant que Navalny se rendait à la conférence de presse organisée par l’Union locale des journalistes, plusieurs personnes ont surgi de derrière un immeuble, lui ont jeté des œufs et se sont enfuies. L’homme politique a réagi à l’incident avec ironie : « À Novossibirsk, il n’y a pas de problèmes de nourriture, donc on la jette dans la rue ». Navalny estime que l’incident est une réaction de la branche locale de Russie unie (parti au pouvoir) à sa venue.

4. Mikhaïl Kassianov

Jeté : gâteau

Jeteurs : inconnus « d’apparence non-slave »

Contrairement aux autres protagonistes de cet article, le leader du parti d’opposition Parnas Mikhaïl Kassianov a fait l’objet d’une agression soudaine dans le domaine privé. Le 9 février 2016, il dînait dans un restaurant de Moscou. Des personnes que Kassianov décrit comme étant « d’apparence non-slave » se sont approchées de lui et lui ont jeté un grand gâteau dans la figure avant de s’enfuir du restaurant immédiatement.

Kassianov a fait appel à la police suite à cette agression et, dans un commentaire pour RBC, a fait le lien entre l’attaque et « les menaces que Kadyrov avait proféré à son égard ». Une semaine plus tôt, le président tchétchène Ramzan Kadyrov avait publié sur son compte Instagram une vidéo sous forme de viseur de fusil optique dans laquelle Kassianov faisait une brève apparition. La police de Moscou a déclaré que les circonstances de cette agression étaient « à l’étude ». 

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