Crash de l’avion russe en Egypte : les versions à l’étude

Le 1er novembre 2015. Les débris de l'avion russe près de la ville d'Al-Arich, dans le nord de l'Égypte.

Le 1er novembre 2015. Les débris de l'avion russe près de la ville d'Al-Arich, dans le nord de l'Égypte.

Reuters
Les enquêteurs n’ont toujours pas de version officielle sur les circonstances du crash aérien survenu le 31 octobre en Egypte, qui a fait 224 victimes. Néanmoins, les experts ont déjà avancé trois explications différentes des faits qui s’appuient toutes sur un détail : l’avion s’est désintégré en vol, à une haute altitude, suite à une décompression explosive de la cabine.

Alors que la commission internationale a entamé le décryptage des boîtes noires de l’avion de ligne russe, les experts avancent de nouvelles versions du drame. Toutes partagent un élément : la décompression explosive de la cabine.

Version 1 : la piste terroriste

Les sources du quotidien Kommersant parmi les experts qui travaillent actuellement sur les lieux du crash de l’Airbus ont expliqué que la décompression et la destruction de l’avion pourraient être dues à une explosion dans le compartiment à bagages. L’explosion locale d’une bombe n’aurait pas pu, à elle seule, détruire l’avion, estiment-ils, mais une forte baisse de pression provoque une décompression explosive. Dans leurs conclusions, les experts russes et égyptiens tracent un parallèle avec le crash aérien du Boeing 747 de la compagnie Pan American survenu en décembre 1988 à Lockerbie (Écosse). Le terroriste a alors masqué un petit explosif plastic dans une radio avant de le placer dans une valise.

Version 2 : la fissure

Une fissure d’usure aurait pu provoquer la décompression et l’explosion du fuselage. Un tel incident s’était produit il y a quinze ans avec ce même avion à l’aéroport du Caire : lors de l’atterrissage, le pilote a cherché à corriger la trajectoire de l’avion et avait relevé brutalement la proue de l’avion, le train arrière ayant alors heurté la piste de décollage. La panne aurait pu ne pas être réparée entièrement, sans que les manutentionnaires ne s’en rendent compte. Une telle panne peut provoquer la destruction d’un avion même des dizaines d’années plus tard, a déclaré Oleg Smirnov, président du fonds de développement de l’infrastructure du transport aérien Partenaire de l’aviation civile, au quotidien Moskovski Komsomolets. Il est à noter que Kogalymavia a racheté l’appareil après l’accident.

Version 3 : moteur défaillant

Une défaillance du moteur aurait également pu provoquer la décompression. En cas de destruction de la turbine, les pales arrachées auraient pu heurter l’aile et le fuselage. Les spécialistes expliquent que les pales d’une turbine « sont propulsées vers l’extérieur à grande vitesse et, se déplaçant sur le même plan, coupent l’aile et le fuselage de l’avion comme les disques d’une scie circulaire », écrit le quotidien Kommersant

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