Solutions pour garder les meilleurs cerveaux à la maison

Vainqueurs d’un championnat organisé par Changellenge. Source : Service de presse

Vainqueurs d’un championnat organisé par Changellenge. Source : Service de presse

La société Changellenge comble le fossé entre les entreprises et les brillants diplômés débarquant sur le marché de l'emploi.

La crise est riche d’opportunités pour les entreprises souples et innovantes. Changellenge en est l’illustration. Quand la plupart des entreprises resserrent leurs budgets, réduisent les effectifs, Changellenge recrute, trouve de nouveaux clients, change de stratégie. L’idée motrice est contenue dans le nom de l’entreprise, un jeu de mot exprimant le défi du changement.

Dirigée par Andreï Aliassov, à peine 25 ans, la société fondée en 2010, occupe une niche depuis longtemps vacante entre les grandes écoles russes et le monde de l’entreprise. Les premières offrent une formidable formation théorique, mais restent loin à la traîne de leurs consœurs occidentales en matière de formation pratique.

Les secondes n’ont ni le temps ni les moyens d’établir des partenariats fructueux avec le monde de l’enseignement.

L’idée est d’attirer les plus brillants cerveaux, ceux qui deviendront demain des dirigeants d’entreprises, vers des formations et des championnats de « business cases », au cours desquels ils seront repérés par les chasseurs de têtes des grands groupes.

Changellenge aide ces derniers à élaborer des cas d’affaires adaptés à leurs besoins, organise les championnats, et bat la campagne pour trouver la matière première : la matière grise. 

« Au début, nos clients étaient essentiellement des multinationales présentes en Russie. Ils ont tout de suite compris notre fonctionnement et l’intérêt que nous représentions pour eux », explique Andreï Aliassov, lui-même diplômé du MGIMO, l’une des écoles les plus prestigieuses du pays.

Peu à peu, grâce à son talent de négociateur et au bouche-à-oreille, Changellenge commence à convaincre quelques grands groupes russes comme RZD (chemins de fer) et les banques Alfa et Gazprombank. 

« C’est aussi grâce au fait que les directeurs des ressources humaines passent d’un groupe à l’autre et nous recommandent à chaque fois », précise Aliassov. Il note au passage qu’il existe un très fort turnover dans le monde du travail russe : « Je ne connais personne qui travaille plus de trois ans dans la même entreprise. C’est lié à notre appétit bien russe de risque et de changement ».

La conjoncture actuelle difficile, à cause des sanctions et du ralentissement économique, impose une grande adaptabilité à des entreprises comme Changellenge. « Tous nos clients ont réduits leurs budgets. Nous sommes forcés de changer de stratégie et de fournir de nouveaux services », souligne le jeune homme d'affaires. 

Changellenge se lance aujourd'hui dans deux nouvelles directions. La première vise à faire connaître les concepts de cas d'affaires et de championnats sur le marché européen. La seconde consiste à lancer des partenariats avec les grandes écoles et universités russes. « Nous disposons aujourd'hui d'un vaste catalogue de cas d'affaires dont nous aimerions faire profiter les enseignants »

En gros, il s'agit de populariser et de démocratiser la formation pratique des futurs dirigeants d'entreprises en amont. Les grandes entreprises restent toutefois le cœur du métier de Changellenge, pour la simple et bonne raison que ce sont elles qui génèrent le chiffre d'affaires. Universités et étudiants profitent gratuitement des services de Changellenge.

Changement ne rime pas avec émigration. Pour lui, la fuite des cerveaux, c'est fini. « Aujourd’hui, les meilleurs salaires sont en Russie. Beaucoup de ceux qui ont émigré reviennent. C’est ici que se trouve la croissance, même si elle est moins forte que dans les années 2000 », assure Aliassov.

Une étude réalisée par Changellenge montre que ce qui attire le plus les surdiplômés, c'est le salaire (51,5%), une ascension rapide dans l'entreprise (30,8%). Seuls 2% rêvent de travailler dans une entreprise étrangère.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies