Deux correspondants de la télévision russe tués à Lougansk

Igor Kornelyuk. Crédit : Itar-Tass

Igor Kornelyuk. Crédit : Itar-Tass

Deux correspondants de la télévision russe ont été tués lors d’une attaque au mortier à Lougansk, en Ukraine.

Mardi dernier, l’équipe de tournage de la chaîne Rossiya-24 s’est retrouvée prise dans une attaque au mortier à Lougansk. Le correspondant spécial Igor Kornelyuk est décédé de ses blessures à l’hôpital. Le preneur de son Anton Volochine porté d’abord disparu est décédé lui aussi. Rossiya-24 a annoncé sa mort sur le site de la chaîne plus tard.

« C’est une tragédie pour la chaîne toute entière. C’était notre collègue. Il laisse derrière lui une famille à Moscou », a annoncé la présentatrice de Rossiya-24 en direct commentant la mort d’Igor Kornelyuk. A ce moment-là, la chaîne n’avait pas encore d’informations sur le sort d’Anton Volochine. Ce n’est que plus tard dans la soirée que ses collègues ont confirmé sa mort.

L’opérateur de l’équipe de tournage Victor Denisov n’a pas souffert lors de l’attaque. Dans son entretien avec LifeNews, Denisov a raconté que lorsque l’équipe est arrivée dans le village de Metalliste, les réfugiés se déplaçaient d’un village à un autre. « L’un des combattants a levé la main pour indiquer un itinéraire sûr aux réfugiés. Au même instant, un obus a explosé juste à côté », raconte l’opérateur. Denisov a expliqué qu’il n'a non pas couru vers ses collègues qui étaient de l’autre côté de la route, mais vers le combattant blessé et les réfugiés pour essayer de les aider à échapper aux tirs.

D’après Denisov, ils ont suivi les plantations le long de la route pendant un kilomètre environ. « Des obus explosaient tout le long du chemin, les éclats volaient jusqu’à nous, c’était à 100-150m ; les combattants ont secouru les réfugiés, les ont embarqués dans une voiture et les ont amenés au centre-ville de Lougansk, raconte l’opérateur. En fait, mes collègues étaient hors de portée de feu, mais bizarrement un obus les a touchés ».

Le décès de Kornelyuk a été annoncé par les médecins de l’hôpital de Lougansk où il avait été transporté. L’homme admis portant des documents au nom d’Igor Kornelyuk est décédé 35 minutes après son admission, a déclaré le médecin-chef adjoint Sergueï Babenko à Interfax.

Le décès du correspondant russe n’est pas le premier cas où la couverture des évènements en Ukraine a couté la vie aux journalistes. Le 25 mai, Andy Rocchelli, photographe italien âgé de 30 ans, et son traducteur Andrey Mironov ont été tués lors d’une attaque au mortier au sud de Slaviansk. Le correspondant français William Roguelon a été blessé par un obus. « J’ai entendu des tirs de mitraillette. J’ai eu peur et me suis jeté dans un fossé. Je leur ai fait signe et ils ont fait de même. Puis les obus ont commencé à tomber. D’abord, sur les côtés, puis dans notre fossé. Le traducteur ne bougeait pas, l’autre, le correspondant, m’a rejoint, s’est couché et s'est lui aussi arrêté de bouger », raconte un conducteur présent au moment de la tragédie à propos des derniers instants des journalistes tués.

 

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