Vadim Makhorov : " Nous avons escaladées les pyramides, nous avons filmés de là haut et nous sommes partis sans être remarqués par personne". Source : Archives personnelles
Vadim Makhorov, jeune homme de 23 ans originaire de Novossibirsk, s’est agrippé à divers toits, barrages et cheminées en Russie, et a ensuite commencé à parcourir l’étranger. Sa toute dernière aventure a consisté à prendre un cliché de nuit depuis le sommet de la pyramide de Kheops. Pour Vadim, c’est à la fois une passion et une profession.
Comment vous est venu à l’esprit l’idée d’escalader la pyramide ?
Nous avions vu sur les sites de réseaux sociaux beaucoup d’informations et même des photos du sommet réalisées par différents internautes et nous avons donc décidé d’essayer de le faire nous aussi.
Je ne peux pas ne pas demander : Mais pourquoi ? Pourquoi grimper sur les toits, au sommet de la pyramide, sur les cheminées industrielles ? Que cela vous apporte-t-il ?
Chacun a son objectif, certaines personnes sont à la recherche de sensations fortes, et d’autres au contraire se sentent apaisées quand ils se trouvent en hauteur. Mon but principal est de faire de belles photographies. Même si, pour être honnête, toutes ces sorties sont des moments géniaux d’action dont on se souvient toute sa vie.
Vous êtes venus en Egypte pour voyage touristique ?
Nous sommes venus en Egypte depuis Dubaï. Nous nous sommes installés au centre du Caire, devant la place où les manifestations ont lieu maintenant. Le premier jour, nous avons grimpé sur plusieurs bâtiments au Caire, y compris sur le plus haut bâtiment de la ville, nous avons regardé la ville de cette hauteur et nous avons préparé les projets pour les prochains jours.
Les plans étaient en très grande partie liés aux pyramides.
Nous nous sommes efforcés d’éviter toutes les masses de guides qui se disputent l’un contre l’autre pour qu’un étranger les choisisse effectivement. Ils essaient tous de soutirer de l’argent aux touristes. C’est pourquoi nous avons essayé de tout faire par nous mêmes.
En fait, il faut rester au Caire quelques jours, surtout si vous déprimez. Toute lubie est évacuée. C’est une ville surpeuplée, avec des bouchons même la nuit, et pas un feu de signalisation. Il y a 30 millions de personnes qui vivent là-bas.
Comment êtes-vous arrivés jusqu’aux pyramides ?
Au début, en métro, puis avec un autobus local jusqu’au complexe. Là-bas, pendant que nous nous promenions, nous sommes allés voir toutes les tombes.
Ensuite, la nuit est tombée. Nous ne savions pas encore où nous allions escalader précisément, nous regardions simplement les pyramides. Mais visiblement, la situation était ainsi faite que nous devions essayer.
Nous sommes restés seuls. Nous avons regardé le spectacle de lumières sur les pyramides. Quand il s’est terminé, nous les avons escaladées, nous avons filmés de là haut et nous sommes partis sans être remarqués par personne (nous non plus n’avons remarqué personne). C’est seulement ensuite que nous avons appris c’était une infraction à la loi, et j'en suis bien navré.
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A-t-il été difficile de grimper ?
Il fallait grimper par blocs qui étaient à hauteur de taille humaine.
Il n’est pas compliqué de grimper et de descendre si on contrôle pleinement ses mouvements. Mais au moindre faux pas, c’est la mort assurée. En cela, tout est un danger.
Vous voyagez beaucoup à travers le monde, et vous escaladez les toits. Est-ce votre activité principale ?
Mon activité principale est la photographie. Les toits et simplement les clichés en hauteur, c’est ce que j’ai commencé à photographier en premier, et je continuà côté d'activités de production et visites virtuelles.
On peut dire que je viens à peine de commencer à voyager dans d’autres pays. Jusqu’à présent, avec Vitali Raskalov, nous sommes allés dans diverses villes russes, et nous avons escaladé les toits. Et quand il n’y avait plus de villes à visiter (j’entends par là des villes intéressantes pour les clichés en hauteur), nous sommes partis à l’étranger.
Tout cela ne fait que commencer. Nous voulons lancer un projet pour de tels voyages, faire beaucoup de photographies et de films pour étonner le monde entier.
Avez-vous eu des problèmes avec les autorités ? Sur d’autres toits ?
En Russie, on n’est pas trop sévère avec cela. Au pire, on a une amende 500 roubles (15 euros).
Dans les autres pays, il n’y a pas eu de problèmes, et j’espère qu’il n’y en aura pas. Parfois, les agents de sécurité nous ont bien sûr évacués des toits, mais quand nous leur avons expliqué ce que nous faisions, que nous leur avons montré des photographies, alors les agents ont été plus compréhensifs et nous ont relâchés.
En Russie, les agents de sécurité appellent la police car ils peuvent recevoir une récompense.
Quel a été votre voyage le plus fantastique ?
C’est difficile de choisir le plus fantastique car chaque voyage est un effort vers un but particulier, et le triomphe. À dire vrai, ces deux derniers voyages, d’abord à Berlin puis ensuite Dubaï et le Caire m’ont le plus plu jusqu’à présent, probablement parce qu’ils ont nous ont fait réfléchir dans la bonne direction, des idées et des buts nous sont venus à l’esprit.
Une aspiration pour d’autres voyages nous est apparue. Nous avons voulu réaliser à nouveau de super vidéos de nos aventures. Nous avons eu de nouvelles idées d’endroits pour prendre des photos en dehors de la Russie, des idées pour comment et où aller, une idée d’un projet collectif à propos de nos voyages.
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