Un petit chien banal va et vient à l'aéroport de Moscou Cheremetievo. De temps en temps, il pousse rapidement et sans ménagement son nez humide dans les sacs çà et là. Les gens rigolent : le chien est tout à fait amical. Parfois, on dirait qu'il sourit, comme s'il prenait plaisir à faire son travail.
Il s'agit d'un hybride chien-chacal, spécialement produit par le croisement de chiens, de chacals du Caucase du Nord et de laïkas berger de rennes de l'Arctique. Les hybrides sont surnommés « chalaïka», «chacalaïka » et, pour rire, « chabaka » (du russe sobaka, pour chien). Depuis 14 ans, le service de sécurité de la principale compagnie aérienne russe, Aeroflot, les utilise à l'aéroport de Moscou Cheremetievo.
Ce sont ces chiens que les scientifiques russes utilisent pour tester la nouvelle méthode d'identification des substances dangereuses, développée et brevetée conjointement avec Aeroflot en mars de cette année. Cette technologie surveille les changements qui surviennent dans le système nerveux central des chiens de recherche et améliore la précision de leur travail.