Les principales versions du crash du Boeing 737 à Rostov-sur-le-Don

AP
Dans la nuit du 18 au 19 mars, l’avion de ligne Boeing 737-800 de la compagnie FlyDubai en provenance de Dubaï s’est écrasé lors de son atterrissage à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie. Tous les passagers et membres d’équipage ont péri dans le crash. Selon les experts russes, les enquêteurs étudient toutes les versions du crash, dont la piste d’attentat et l’erreur du pilote.
Le Boeing 737-800, qui effectuait un vol entre Dubaï et Rostov-sur-le-Don, s’est écrasé à 250 mètres environ de la piste d’atterrissage. La mort des 55 passagers et 7 membres d’équipage dans le crash est confirmée.
 
Selon l’information du site flightradar24, après une première tentative d’atterrissage, l’avion a tourné au-dessus de l’aéroport pendant deux heures avant que le commandant de bord ne prenne la décision d’atterrir l’avion.
 
Cette deuxième tentative a conduit au drame. L’avion n’est pas parvenu à se poser, puis est tombé alors qu’il tentait de reprendre de l’altitude.
 
Version N°1. Défaillance technique
 
Selon les experts aériens russes, la défaillance technique est actuellement l’une des pistes privilégiées. « Avant d’avoir déchiffré les boites noires, il est impossible d’évaluer les raisons précises pour lesquelles le commandant n’a pas pris la décision de se poser dans l’aéroport de réserve. Pendant les deux dernières heures, l’avion tournait au-dessus de l’aéroport de Rostov-sur-le-Don, ainsi une panne technique aurait très bien pu empêcher l’avion de se diriger vers l’aéroport de réserve », nous explique le commandant de bord d’un Boeing-777 Alexeï Gavrilenko.
 
 
La presse n’a pas rapporté de défaillances techniques avant le départ de l’appareil et les experts s’accordent à dire que la panne aurait pu se produire en vol.
 
Version N°2. Erreur du pilote dans les conditions météorologiques difficiles
 
Oleg Panteleïev, directeur exécutif de l’agence Aviaport, précise qu’avant le départ du Boeing-737, les services au sol avaient informé l’équipage de l’appareil sur les mauvaises conditions météorologiques à Rostov-sur-le-Don et, qu’en cas de besoin, ils étaient toujours prêts à fournir des rapports météorologiques supplémentaires au moment de l’atterrissage.
 
« Un avertissement de tempête a été lancé dans la ville où l’on attendait des rafales de vent allant jusqu’à 28 mètres par seconde. Le commandant a pris la décision d’atterrir l’avion et, dans ce cas, tout dépend de sa décision. Il se base sur les capacités techniques de l’avion à travailler dans différentes conditions météorologiques, ainsi que sur les règles internationales relatives au transport aérien et sur les règlements intérieurs de la compagnie FlyDubai. Il est fort probable qu’il ait surestimé les capacités de son appareil », ajoute M.Panteleïev.
 
Le commandant du Boeing-777 Alexeï Gavrilenko précise que les pilotes sont toujours formés aux vols même en cas d’avertissement de tempête et que l’atterrissage dans ces conditions n’a rien d’extraordinaire.
 
 « Nous passons beaucoup de temps à nous entraîner à atterrir dans des conditions de mauvaise visibilité ou de fort vent latéral. Il se peut que les pilotes aient surestimé les capacités de leur appareil – le manuel du Boeing-737 indique clairement dans quelles anomalies météorologiques l’avion peut fonctionner. Ils ont également mal évalué les conditions météorologiques à Rostov-sur-le-Don. Ainsi, l’erreur du pilote est l’une des pistes privilégiées », a-t-il indiqué.
 
Les experts aériens soulignent qu’il faut attendre les données des boites noires avant de tirer des conclusions définitives sur les causes du drame.
 
Version N° 3. Attentat
 
Oleg Panteleïev, directeur exécutif de l’agence Aviaport, précise que les forces de l’ordre étudient systématiquement la piste d’attentat. Cependant, il estime que cette version est peu probable, car les contrôleurs n’avaient reçu aucun message de l’équipage sur les incidents à bord.
 
Les experts russes estiment également que l’image des caméras de vidéosurveillance montrant l’explosion de l’avion, survenue une fois qu’il a heurté le sol, en témoigne également.

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