France-Russie : Le dialogue se poursuit au quotidien

L'ambassadeur de France en Russie, Jean-Maurcie Ripert,  lors de la cérémonie des vœux à la presse.

L'ambassadeur de France en Russie, Jean-Maurcie Ripert, lors de la cérémonie des vœux à la presse.

Tatiana Chramtchenko
La Russie est un partenaire stratégique et essentiel de la France et la coopération entre les deux pays se poursuit à tous les niveaux, a déclaré l’ambassadeur de France en Russie Jean-Maurice Ripert lors de la cérémonie des vœux à la presse tenue vendredi dans sa résidence à Moscou. Lors de son intervention, le chef de la mission diplomatique a dressé le bilan de l’année qui vient de s’écouler.

Lutte contre le terrorisme

Monsieur l’ambassadeur a entamé son discours par un rappel des événements tragiques qu’avait connus la France au cours de l’année 2015 : les attentats contre la rédaction du journal Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher ainsi que les attaques perpétrées le 13 novembre. Il a souligné que face au défi terroriste la France était restée debout.

« Tous les Français - quel que soit leur sexe, leur religion, leur milieu social, leur origine - sont restés unis dans la défense de ce qui fait notre identité. C'est la valeur fondamentale de la République, c'est la valeur universelle de la démocratie, de l'État de droit et du droit de l'homme », a souligné M. Ripert avant de remercier les Russes pour leur soutien aux Français et de rappeler que la Russie était elle aussi visée par Daech (interdit en Russie) dans le Sinaï.

La lutte contre le terrorisme « est la raison pour laquelle le président de la République française a voulu renforcer notre coopération [avec la Russie, ndlr] dans cette guerre qui vise à éradiquer Daech et Al-Qaïda au Moyen-Orient et en Afrique. C'était le sens de la visite qu'a effectuée le président de la République française ici le 26 novembre dernier », a-t-il rappelé.

Règlement en Syrie

Monsieur l’ambassadeur est ensuite passé au dossier syrien et a rappelé qu’il ne pouvait pas y avoir de solution militaire en Syrie et que la France prônait un processus politique sous l’égide des Nations unies.

Et d’ajouter que cette solution impliquait des négociations entre les autorités syriennes et la vraie opposition et que le président Assad devait se plier aux exigences légitimes de cette dernière que sont le cessez-le-feu et l’ouverture des couloirs humanitaires.

« L'avenir de la Syrie ne passera pas par Assad, bien que nous savons qu'il faille négocier avec lui et il faudra que l'opposition négocie avec lui », a expliqué le chef de la mission diplomatique et a espéré que la conférence Genève 3 commencerait dès lundi.

Grands acquis de l’année 2015

Monsieur l’ambassadeur a rappelé que l’année 2015 avait permis de réaliser des avancées sur les grands sujets internationaux, dont l’accord sur le nucléaire iranien et celui obtenu à la Conférence de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique (COP21). Et il a salué la contribution apportée par nos deux pays.

« Sans la coopération entre la France et la Russie ces accords n'auraient pas vu le jour », a-t-il résumé.

Isolement de la Russie et la crise en Ukraine

Poursuivant son discours, M. Ripert a rappelé qu’« avec l'annexion de la Crimée et les interférences au Donbass la Russie s'était mise à l'écart de la communauté internationale ». Or, selon lui, la France fait tout ce qu'elle peut pour que ces conflits trouvent une fin.

La France qui a initié le processus de Normandie « n'a pas cessé tout au long de l'année 2015 avec son partenaire allemand de préciser les modalités de la mise en œuvre des accords de Minsk pour permettre la sortie de crise en Ukraine et la levée des sanctions », a-t-il dit.

Relations bilatérales

La France et la Russie poursuivent un partenariat étroit et quotidien qui se fait au niveau des ministres, des ambassadeurs, des conseillers diplomatiques et des présidents, a déclaré M. Ripert rappelant que François Hollande et Vladimir Poutine s’étaient rencontrés deux fois au cours du dernier trimestre de 2015 et qu’ils se sont parlé 24 fois au cours de l’année.

Et de rappeler qu’au cours des trois derniers mois quatre membres du gouvernement français - le ministre de l'Agriculture, la ministre de l'Énergie et de l'Écologie, le ministre de la Défense et celui de l’Économie - s’étaient rendus en Russie.   

« Le message est fort : la Russie est un partenaire stratégique et essentiel pour la France comme elle l'est d'ailleurs pour l'Europe. Et c'est pour cette raison que pendant cette année qui s'ouvre nous allons continuer à multiplier les initiatives, les visites de ministres et à lancer de grands projets », a conclu Jean-Maurice Ripert.

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