L’iconostase est plus qu’une simple cloison qui sépare l’autel du reste de l’église orthodoxe ; elle est à la fois un symbole spirituel, canonique et esthétique. Certaines d’entre elles incarnent les sacrifices et les exploits réalisés par le passé.
En 1916, alors que la Première Guerre mondiale battait son plein, quatre brigades du corps expéditionnaire russe sont arrivées en France. Chacune d’entre elles a apporté de Russie une iconostase pour pouvoir prier durant le voyage et avant les combats. Sur les quatre, une seule a survécu jusqu'à nos jours. Peinte par Dmitri Stelletsky, elle se trouve aujourd'hui dans la paroisse des Saints-Pierre-et-Paul à Châtenay-Malabry et présente une valeur historique et artistique exceptionnelle.
Mais avant de s’y faire une place en 1984, l’iconostase a fait un long voyage – elle a été témoin de plusieurs batailles de la Première Guerre mondiale, puis s’est retrouvée dans la chapelle du bateau Tsarévitch Georges. Ce n'est qu’en 1928, quand elle atterrit à Aubagne, dans les mains de la famille Semenovf-Tian-Chansky, qu’elle trouve son premier refuge permanent.
Onze ans plus tard, un pur hasard fait que l’iconostase retrouve son auteur Stelletsky, et celui qui l’avait conçue devient alors son restaurateur. Il a non seulement rafraîchi ses anciennes icônes, mais les a repensées.
Au début des années 1980, une paroisse orthodoxe voit le jour à Châtenay-Malabry. Prêtée à l’église, l’iconostase de Stelletsky y trouve alors sa place.
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