La France récompense des femmes scientifiques russes

Irina Dejina, chef du groupe de politique scientifique et industrielle de l’Institut de la science et des technologies de Skolkovo (Skoltech)

Irina Dejina, chef du groupe de politique scientifique et industrielle de l’Institut de la science et des technologies de Skolkovo (Skoltech)

Anna Tikhomirova
Deux femmes scientifiques russes ont été faites chevaliers de l’ordre des Palmes académiques pour leur contribution au renforcement de la coopération scientifique. Cet ordre est l’une des plus anciennes distinctions françaises : il a été créé par Napoléon Ier.

Fin juin, l’ambassadeur de France en Russie a remis à deux femmes scientifiques russes l’ordre des Palmes académiques au cours d’une réception en l’honneur des lauréats du programme des bourses du gouvernement français.

Alexis Michel, conseiller pour la science et la technologie à l’ambassade, a déclaré que « la France exprimait son admiration » devant le succès des deux scientifiques.

L’ordre a été remis à Irina Kouklina, directrice exécutive du Centre analytique des Programmes internationaux scientifiques, technologiques et d’enseignement, et à Irina Dejina, chef du groupe de politique scientifique et industrielle de l’Institut de la science et des technologies de Skolkovo (Skoltech). C’est un nouveau projet commun de la Silicon Valley russe et du Massachusetts Institute of Technology américain.

Irina Kouklina a constaté que la Russie devait s’inspirer de la France, notamment dans le domaine de l’analyse des études scientifiques. « L’expérience accumulée par la France au cours de ces dernières années peut être appliquée chez nous », a-t-elle souligné.  

Irina Dejina a indiqué pour sa part à RBTH qu’elle avait l’intention de réaliser un projet sur l’encouragement de la coopération russo-française dans le domaine de la recherche. Selon elle, les travaux communs se développent énergiquement dans plusieurs secteurs, notamment dans l’écologie et l’anthropologie.  

« J’ai toujours travaillé davantage avec les Etats-Unis qu’avec la France, a-t-elle dit à RBTH. Et il m’est d’autant plus agréable de recevoir cette récompense tout à fait inattendue. J’ai appris qu’ils lisaient mes articles qui les aident à mieux comprendre ce qui se passe en Russie dans le domaine de la politique scientifique ».

La réception a été également l’occasion de signer un accord sur le premier programme doctoral franco-russe en physique fondamentale. C’est un projet commun de l’Institut Keldysh de mathématiques, de l’Institut d’ingénierie physique de Moscou (MIFI), de l’Université Savoie Mont Blanc et de l’Université Grenoble Alpes.

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