Le gouvernement a décidé d’adoucir l’embargo alimentaire visant les pays occidentaux et d’autoriser les importations de volaille, bœuf et légumes destinés à la fabrication d’aliments pour enfants.
Le gouvernement russe a allégé les conditions de l’embargo visant les importations de biens alimentaires en provenance des Etats-Unis, du Canada et d’Australie, ainsi que des pays de l’Union européenne, d’Ukraine et de plusieurs autres pays européens. L’interdiction ne s’appliquera plus à la volaille et au bœuf congelé, ni aux légumes secs ou congelés destinés uniquement à la fabrication d’alimentation pour enfants. Le décret correspondant a été publié sur le portail officiel d’information législative.
Les importateurs devront prouver que les biens importés en Russie sont réellement destinés aux enfants : la procédure de justification de l’affectation devra être élaborée par le ministère de l’Agriculture. Ce dernier définira également les volumes d’importation admissibles de produits exclus de la liste des sanctions.
L’embargo alimentaire contre les pays de l’UE, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Norvège a été introduit le 7 août 2014 en réponse aux sanctions frappant la Russie sur fond de crise en Ukraine et de rattachement de la Crimée. Cinq autres pays ont ensuite été ajoutés sur la liste noire : l’Albanie, le Monténégro, l’Islande, le Lichtenstein et l’Ukraine (depuis le 1
er janvier 2016).
Initialement, tous les types de viande et volaille, poisson et fruits de mer, produits laitiers et carnés, légumes, fruits et fruits à coque fabriqués dans ces pays étaient interdits à l’importation en Russie.
Cependant, dès août 2014, tous les produits laitiers sans lactose ont été exclus de l’embargo. Par la suite, les produits spéciaux destinés aux sportifs des équipes russes, ainsi que les compléments alimentaires et les cocktails de vitamines et minéraux ont également été rayés de la liste noire.
Fin mai 2016, le premier ministre russe Dmitri Medvedev a chargé le gouvernement de préparer les propositions de reconduite de l’embargo jusqu’à fin 2017, expliquant sa décision par la défense des intérêts des entreprises agricoles nationales.
« Ceux qui s’investissent dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire auront également un horizon plus long pour la planification de leurs investissements, demande qui nous a été faite à maintes reprises par les grandes et les moyennes compagnies agraires. Ils pourront ainsi évaluer ce qui se passera à plus long terme », a déclaré Medvedev lors d’une rencontre avec les membres de l’Union russe des industriels et entrepreneurs.
Texte original publié sur le site de RBC
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