Les confiseurs russes peinent à remplacer le chocolat importé

Moscou, Russie. L'emballage de bonbons au chocolat à l'usine Krasny oktiabr (Octobre rouge).

Moscou, Russie. L'emballage de bonbons au chocolat à l'usine Krasny oktiabr (Octobre rouge).

Kirill Zykov/TASS
Le chocolat importé se fait rare : les importations ont chuté de 50% à cause de la dévaluation du rouble et de la baisse de la demande, alors que les chocolatiers russes se trouvent physiquement incapables de remplacer les volumes perdus.

​La baisse du volume de chocolat importé n’a pas été entièrement compensée par la hausse de la production nationale, concluent les experts du Centre d’analyses du marché de la confiserie (CAMC). Le chocolat importé est moins présent sur les étalages des magasins russes. Et pour cause : la production nationale de chocolat n’a pas crû au cours des premiers huit mois de 2015, mais s’est, au contraire, contracté de 1,4% par rapport à la même période de 2014, pour atteindre 1,04 million de tonnes.

Selon les données du Service fédéral russe des statistiques (Rosstat), ces dernières années, le chocolat importé ne comptabilisait que 15% du marché russe.  Cette année, les importations ont connu une baisse notable. Pour les sept premiers mois de 2015, les importations de chocolat et confiseries atteignaient 52 000 tonnes, selon les statistiques du Service fédéral des douanes (SFD), soit près de la moitié du volume importé au cours de la même période de l’année dernière. « Malgré une baisse de près de 50% des importations de chocolat et de confiseries, le volume de la production russe en janvier-août est resté comparable à celui de l’année dernière », a souligné le CAMC.

Les experts du centre estiment que les problèmes liés au remplacement du chocolat importé pourraient être expliqués par le fait que les confiseries russes et importées occupaient des créneaux de prix différents – plus de 50% des importations de chocolat et des confiseries correspondaient au segment « premium » du marché ces dernières années. Les fabricants nationaux, en revanche, occupent principalement les segments grand public du marché, souligne le CAMC.

« L’affaiblissement du rouble, la baisse de la demande, la hausse des coûts de production et du prix de revient ne favorisent, pour le moment, pas l’élargissement des gammes par les producteurs russes à la faveur des segments supérieur et premium, explique la directrice exécutive du centre Elizaveta Nikitina. Par exemple, les coûts de production des chocolats premium sont plus élevés, car la teneur en produits à base de cacao y est nettement plus importante ». Elle estime que la substitution des importations dans le domaine des chocolats et des confiseries pourrait être favorisée par une réduction des barrières douanières et administratives.

La semaine dernière, le quotidien russe RBC a annoncé qu’en août 2015, les prix des confiseries en Russie avaient augmenté de 25% en moyenne par rapport au mois d’août de l’année dernière. Selon les informations du CAMC et de plusieurs acteurs du marché, la hausse des prix est principalement due au coût élevé de la matière première principale, importée de l’étranger.

Source : RBC

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