Presse russe : les revenus publicitaires en nette baisse

La principale cause de la baisse des revenus de la presse est l'interdiction de la publicité pour l'alcool, qui est entrée en vigueur en janvier. Crédit : AFP/East News

La principale cause de la baisse des revenus de la presse est l'interdiction de la publicité pour l'alcool, qui est entrée en vigueur en janvier. Crédit : AFP/East News

Les revenus publicitaires des éditeurs de presse russes plongent pour la première fois. En cause, l'interdiction de la publicité pour l'alcool.

Au premier trimestre de cette année, les annonceurs ont dépensé 8,3 milliards en publicité dans les journaux et magazines, soit 5% de moins que durant la même période en 2012, selon l'estimation des agences de communication de Russie (AKAR). Les médias imprimés sont les seuls médias dont les recettes étaient en baisse au début de l'année. L'ensemble du marché de la publicité en Russie a augmenté de 14%, au cours des trois premiers mois à 70–71 milliards de roubles (1,7 md d’euros).

Dans le secteur de la presse, la chute la plus marquée concerne les revenus des éditions publicitaires : -11%, à 2,4 milliards de roubles (60 md d'euros). Et cette baisse s'est nettement accélérée : dans l'ensemble, au cours de l'année écoulée, les recettes des médias publicitaires ont diminué de 1% seulement. Les magazines et journaux ont perdu 2% de leurs revenus publicitaires au cours du premier trimestre.

La principale cause de la baisse des revenus de la presse est l'interdiction de la publicité pour l'alcool, qui est entrée en vigueur en janvier, a déclaré l'expert du centre analytique Video International Alexandre Yefremov. Cette opinion est soutenue par le directeur adjoint de la maison d'édition Komsomolskaïa Pravda Vladislav Guemst et le président de Hearst Shkulev, Viktor Shkulev. Selon Guemst, la publicité pour l'alcool apportait auх journaux à 5% de leurs recettes publicitaires et jusque 20% de celles des magazines. Les autres annonceurs n'ont presque pas augmenté leurs budgets dans la presse, soulignent-ils: le marché est stagnant.

Les éditeurs ne s'attendent pas à une amélioration au deuxième semestre. A partir de juin, une nouvelle interdiction entrera en vigueur dans les journaux et les magazines : celle de la publicité pour les cigarettes. Leurs fabricants profitent actuellement des dernières semaines pour promouvoir leurs produits dans les médias imprimés et dépensent de gros budgets, selon Shkulev. Cependant, cela ne compense pas les pertes de revenus pour juin. Les cigarettes, selon Guemst, comptent pour 2 à 3% des recettes publicitaires de la presse.

Article abrégé. Texte intégral (en russe) disponible sur le site de Vedomosti.

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