Borchtch et Pelmeni séduisent les Lyonnais

À la « Sainte Russie », tout est réservé une semaine à l’avance. Photo : Service de presse.

À la « Sainte Russie », tout est réservé une semaine à l’avance. Photo : Service de presse.

Plusieurs restaurants russes ont récemment ouvert leurs portes à Lyon. Mieux : ils ont déjà réussi à fidéliser leur clientèle.

Le plus jeune, mais aussi le plus fréquenté des restaurants russes de la cité rhodanienne, c’est la « Sainte Russie ». Situé dans le vieux Lyon, il ne désemplit pas. Les musiciens ou chanteurs folkloriques qu’il accueille ne ­laissent pas les convives indifférents. La première salle, à l’étage, est décorée dans le style exotique des anciennes izbas russes, les murs en rondins de bois. Les tables sont recouvertes de châles de Pav­lov Possad, et en vitrine, ­trônent des samovars et la flamboyante vaisselle en bois peint de Khokhloma. Le menu pro­pose pelmenis aux deux sortes de viande, koulibiac (pâté russe), goloubtsy (feuilles de chou farcies de riz et de viande hachée), borchtch, hareng en fourrure, salade Stolichniy, petites crêpes au caviar rouge, aubergines maison et purée de courgette. Au dessert, roulé russe au pavot, glace aux fraises en morceaux, etc.


Non loin de l’ancienne gare des Brotteaux, « L’Âme Slave » a ouvert en juin 2010. Ses propriétaires sont un couple marié dans la vie comme au travail : Oksana et Pascal. Rapidement, leur restaurant est devenu un lieu de référence pour les Lyonnais.

La salle est minuscule : six ­tables seulement. Dans un style russe, l’intérieur regorge de samovars, de balalaïkas et de matriochki. Sur les tables, des nappes aux motifs des traditionnels châles russes, et en fond sonore, une agréable musique, russe aussi. L’atmosphère invite à la découverte de la culture et de la cuisine russes. Les plats restent traditionnels : borchtch, pelmeni, salade Olivier, hareng en fourrure, la salade moins connue de to mates et de champignons frits « Gribok » (« champignon »), épis de maïs et tarte au fromage, chachlyk de viande et de saumon, l’un des plats préférés des Russes.

Oksana explique comment est née l’idée d’ouvrir un restaurant, elle qui travaillait précédemment pour une association de femmes russes : « nous préparions des plats russes, commandés pour diverses occasions, fêtes ou ­foires. Nous nous déplacions dans la France entière, faisant office de traiteur. Quand j’ai vu que la cuisine russe plaisait beaucoup aux Français, j’ai décidé de faire ma propre cuisine et de monter un restaurant ».


L’une des premières enseignes russes à Lyon, « Le Petit Saint-Pétersbourg », a ouvert ses ­portes en 2008. Ses propriétaires sont Irina, originaire de St-Pétersbourg, et son époux français, Jean Delgado. Le couple a eu un coup de cœur pour le petit local du prestigieux sixième arrondissement de la capitale rhoda­nienne. Au menu, des plats traditionnels : salade composée, hareng en fourrure, pelmenis, borchtch, bœuf stroganoff, gâteau feuilleté, dessert Napoléon, crème glacée plombières. Pour la préparation des plats, Irina et Jean se relaient et s’efforcent de tout faire à deux.


Le restaurant n’offre que neuf tables, pour une ambiance in­time et chaleureuse. « Je travaille à cinq minutes à pied de ce restaurant russe, et j’y mange au moins une fois par semaine » , glisse Gérard, un habitué.


Manger est un plaisir, surtout quand la nourriture est préparée avec amour et savoir-faire. Riche en saveur, la cuisine russe mérite toute l’attention des Français, gourmets ou simplement gourmands. Nul besoin d’aller jusqu’en Russie, quand la ­cuisine du pays est près de chez vous. Elle vaut même le détour...

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