Un centre d'entraînement spatial qui rêve d'un avenir touristique

Crédits photo : RIA-Novosti

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La Cité des étoiles ou « ville de Gagarine », située à proximité de la capitale russe, ne figure sur aucune carte, et pourtant, c’est là que sont formés les astronautes des différents pays
La Cité des étoiles, c’est 6 700 habitants, une légende de l’astronautique et la plus grande concentration de Héros de l’Union Soviétique et de la Russie (plus haut titre honorifique) au kilomètre carré. Cet ancien « coin communiste », comme on l’appelait à l’époque soviétique pour la qualité de la vie qu'il offrait, est situé à 25 km au nord-est de Moscou. À l’approche, la carte de la région disparaît de l’écran du GPS, la ville est encore aujourd’hui « fermée », secrète.
En y pénétrant, on se rend compte que le temps a contourné la Cité des étoiles. Jadis fierté nationale, c’est devenu un musée de l’architecture soviétique.

Photos :dtgroup.ru


Au cœur de la ville, protégé par un check-point, se trouve le centre d’études Gagarine. C’est ici que sont formés les astronautes et que se trouvent les représentations permanentes de la NASA et de l’Agence spatiale européenne. Ayant traversé un immeuble de trois étages, nous pénétrons dans un immense hangar qui abrite des maquettes grandeur nature du vaisseau spatial Soyouz.
« Ce sont des simulateurs, précise Oleg de la Cité, une équipe internationale est en train de passer des examens dessus, deux Russes et un Américain » . À l’heure actuelle, la Station spatiale internationale (ISS) n’est accessible qu’en Soyouz. « C’est pour cela que le gros de la préparation et des entrainements se fait ici » , dit le directeur du bureau local de la NASA, Marc Polanski.

Ils sont une trentaine d’astronautes à s'entraîner au centre Gagarine, explique le maire de la ville Nikolaï Rybkine. Parmi eux, 3-5 spécialistes sont des étrangers, des Américains, Canadiens, Japonais, Allemands, mais aussi la quatrième femme-astronaute russe, Elena Sazonova. La préparation des cosmonautes russes dure entre trois et cinq ans contre six mois et un an pour les étrangers. Selon Polanski, les différences sont surtout culturelles.
« Ici, on organise de grandes interrogations orales, pendant une heure ou deux une importante commission ‘’torture’’ l’astronaute, lui pose des questions » , sourit Polanski. « Aux États-Unis ce système n’existe pas, tout est moins formel, on privilégie les exercices pratiques » .

Rybkine rêve de transformer la ville en Mecque du tourisme, attirer des investisseurs, construire des hôtels, des centres d’affaires et de divertissement, fonder un lycée Gagarine pour les futurs astronautes, relier la capitale en train... Au premier abord, tout cela semble irréalisable, d’autant plus que la municipalité conserve le statut de « ville fermée », inaccessible aux non-résidents sans autorisation spéciale. Mais le maire reste confiant. C’est surtout grâce aux touristes que la ville a survécu après la chute de l’URSS.
« Les cheikhs ou les Européens payaient des salaires à la ville entière », affirme-t-il .
Le maire rêve de transformer la ville en Mecque du tourisme, attirer des investisseurs et construire des hôtels
La gigantesque piscine où les sorties dans l'espace sont simulées.

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