TOTAL finit par avoir gain de cause dans Novatek

Crédits photo : DR

Crédits photo : DR

La major pétrolière française annonce l’acquisition de 12% du gazier indépendant russe Novatek ainsi qu’une part de 20% dans l’un des plus grands projets GNL arctique

Le PDG de Total Christophe de Margerie s’est rendu mercredi 2 mars à Moscou pour rencontrer le président Russe Dmitri Medvedev et son premier ministre Vladimir Poutine. Au terme de leur entrevue, le groupe français a annoncé un investissement de 2,9 milliards d’euros pour l’acquisition de 12% de Novatek, avec une option pour monter jusqu’à 19,40% du capital d’ici trois ans. Total annonce avoir payé le prix correspondant à la valorisation du titre Novatek sur la bourse russe. Selon la banque UralSib, total a toutefois reçu un rabais de 16% sur le cours actuel, un prix toutefois 20% au-dessus de ce que la banque d’investissement considère comme la valeur équitable de la société. En effet, si l’on compare la capitalisation de Novatek avec celle du pétrolier SourgoutNefteGaz, qui sont à peu près égales, Sourgout paraît très sous évalué avec un chiffre d’affaire cinq fois supérieur et un bénéfice net trois fois supérieur aux résultats de Novatek.

Quels sont les actionnaires de Novatek qui vendent leurs parts à Total ? La question reste ouverte. Le quotidien Vedomosti subodore que Total va prendre petit à petit la place de Gazprom, tandis que d’autres médias annoncent que Guennadi Timtchenko et Leonid Mikhelson, qui détiennent à eux deux 50,7% de Novatek, vont réduire progressivement leurs participations.

Une chose est sûre, le désir de Total d’étendre ses activités en Russie est assez fort pour surmonter bien des revers. Le groupe français avait en 2004 trouvé un accord avec les actionnaires de Novatek pour une prise de participation. Las, le service anti monopole russe avait bloqué la transaction. L’ironie veut que ce soit le monopole gazier russe qui prenne la part de Novatek que Total convoitait.

Christophe de Margerie a expliqué l’acquisition par le fait que les événements du Moyen-Orient « ont envoyé un signal à tous les investisseurs qu’il fallait se rendre en Russie, puisqu’elle est sûre pour les investissements ». Total s’engage dans un immense projet, puisque Yamal GNL est estimé à 30 milliards de dollars.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies