« Nous considérons la Russie comme un marché stratégique »

Le marché russe: en progrès mais peutmieux faire. Photo de PHOTOXPRESS

Le marché russe: en progrès mais peutmieux faire. Photo de PHOTOXPRESS

Quels sont les axes d’activité prioritaires pour Microsoft en Russie?

La création de centres de formation continue pour la population. En trois ans, nous comptons former un million de personnes. Le deuxième axe est le soutien aux entreprises innovantes. Microsoft leur offre gratuitement des logiciels. Ce programme couvre déjà 1 000 sociétés russes. Le troisième axe est le centre technologique que nous avons ouvert à Moscou.

Est-ce que Microsoft va participer à la « Silicon Valley » russe?

Pour le moment, nous n’avons pas reçu de propositions concrètes. Ce projet n’est pas aussi facile à réaliser qu’on peut le penser. Le secteur de la création informatique actuel est très complexe et les sociétés choisissent le lieu de conception des produits prioritairement en fonction de la présence de ressources professionnelles qualifiées, de méthodes et de processus métier dans le domaine.

Le gouvernement devrait-il prendre des mesures particulières?

Le fait que Dmitri Medvedev ait lancé la modernisation de l’économie russe est très positif. Mais il reste à analyser l’évolution des dépenses d’informatisation prévues par le budget fédéral.


Que pensez-vous du marché de l’informatique (IT) et de la lutte contre le piratage?

Le niveau du piratage a baissé et le marché IT s’élargit, même s’il reste loin derrière les marchés développés. Il est important que des sociétés IT naissent et prospèrent en Russie et que toutes les entreprises investissent davantage dans ce secteur. Si l’on analyse la structure du marché IT russe, on s’aperçoit que l’équipement représente 80% tandis que les services et les logiciels ne pèsent que 20%. Dans les pays développés, ces trois segments sont équivalents.

Est-il exact que les informaticiens russes sont très doués?

Les Russes sont doués, mais peu nombreux sont ceux qui savent comment faire des affaires et tirer profit de leurs dons. D’une façon générale, les informaticiens sont des techniciens qui savent écrire un code, créer un logiciel, mais ne savent pas créer une entreprise. Le second problème se situe dans le refus de recourir à l’externalisation. Souvent, les spécialistes IT russes pensent qu’ils sont les plus malins et qu’ils réussiront à tout faire tout seuls. Et au final, la qualité et le nombre de produits sont inférieurs à ceux de leurs collègues qui externalisent.

Avez-vous noté une amélioration du climat d’affaires depuis votre arrivée sur le marché russe?

On constate une amélioration générale du climat d’affaires, ainsi que des signes de bonne volonté de la part du gouvernement. Mais il reste beaucoup à faire pour améliorer la transparence et les lourdeurs bureaucratiques.

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