Les nouveaux-venus prometteurs de la Fashion Week de Russie

Collection Esve.

Collection Esve.

service de presse de la MBFW
Du 21 au 25 octobre, Moscou accueillera la 31ème édition de la Mercedes-Benz Fashion Week printemps/été 2016. RBTH a choisi les cinq « nouveaux » à ne pas manquer.

Fureddo

Crédit : service de presse de la MBFW

La jeune marque allemande aux racines russes Fureddo se présente en Russie pour la première fois. Sa styliste, la Moscovite de 26 ans Anastasie Strougaliova, a longtemps étudié la culture du costume japonais et a décidé de montrer ce qu’elle en avait tiré. Le personnage principal de sa collection est le symbole de la culture russe destinée « à l’exportation », la matriochka, ainsi que son prototype japonais, Fukuruma. Les images de ces deux poupées traditionnelles ont été reportées par Anastasie sur des imprimés qu’elle a associés à des petits pandas et bonshommes stylisés comme des émoticônes. Les dessins sont réalisés selon la technique « graphique pixel » et se font passer tantôt pour des mosaïques, tantôt pour de la broderie slave. Le tout rappelant une orgie du streetstyle japonais avec ses mariages de couleurs osés, son ironie et sa palette ajustée. « Pour moi, les Japonais sont des extraterrestres qui donnent le ton de la mode et des technologies. C’est ainsi que je vois mes vêtements : comme un message venu d’une autre planète où la vie est plus intense et plus colorée », a-t-elle confié.

OutLaw Moscow

Crédit : service de presse de la MBFW

La marque a été créée en 2014 par un duo ambitieux, l’orientaliste Maxime Bachkaïev et la traductrice de chinois et politologue Diliara Minrakhmanova. Les stylistes réalisent leurs collections en tissus de luxe de leur propre design, les fabriquent en Russie et souhaitent les rendre accessibles. Leurs vêtements sont destinés aux hors-la-loi modernes, aux non-conformistes et combattants pour un esprit libre, comme l’avaient été les idoles des designers, les héros de la culture russe allant du décembriste Mouraviov-Apostol à la poète Marina Tsvetaïeva. Les traits particuliers de la marque sont des lignes complexes et l’association de broderies, notamment appliquées, à des couleurs et des matières originales.

KETIone

Crédit : service de presse de la MBFW

Il y a un an, la soliste du groupe populaire russe A’Studio, Keti Topouriya, a annoncé le lancement d’une nouvelle marque, KETIone. En règle générale, les critiques sont sceptiques vis-à-vis de tels « envols » de chanteuses vers un domaine nouveau pour elles. Toutefois, pour Keti Topouriya cette évolution est logique : elle s’est toujours intéressée de près à la mode, tandis que ses looks étaient toujours au top. Inspirés des tenues de scène de Keti, les vêtements de la marque sont axés sur le haut de gamme et destinés au beau monde. La styliste mise sur la sensualité, mais en même temps sur le minimalisme avec des lignes laconiques, un minimum de décor et la combinaison de nuances pures et contrastées.

ESVE

Crédit : service de presse de la MBFW

Le défilé du « petit nouveau », ESVE, est la grande intrigue de la Mercedes-Benz Fashion Week Russia, son mystère. Personne ne connaît le nom que cachent ces quatre lettres : est-ce un homme ou une femme, une seule personne ou une équipe. Les créateurs laissent entendre que la seule chose qui compte, c’est la collection, à elle de prendre la parole. C’est quitte ou double, parce que si la présentation ne justifie pas les espoirs, l’échec n’en sera que plus cuisant. Pour le moment, toute communication avec le(les) styliste(s) s’avère difficile et nous ne disposons que de quelques photos et d’un dossier de presse. Selon les créateurs de la marque, ESVE puise son inspiration dans le passé : les émigrés russes ayant fondé leurs maisons de mode à Paris, le siècle du jazz, l’Art nouveau et les héroïnes envoûtantes de Fitzgerald. Toutefois, le style d’ESVE n’est sûrement pas rétro : il reste en équilibre entre le monde moderne et l’histoire. Les quelques photos publiées sur Instragram présentent une avalanche de dentelles, d’organza et de soie, ces tissus fluides et transparents. La collection se base sur les contrastes : jupes courtes provocantes et pantalons moulants côtoient en toute liberté les robes de coupe large et les manteaux oversize.

IVKA

Crédit : service de presse de la MBFW

Anastasie Gassi, qui a créé la marque en 2015, a présenté sa première collection d’hiver au printemps dernier, à la Moscow Fashion Week. Mais à la MBFW, c’est une novice. Diplômée du Central Saint-Martins College de Londres, la jeune femme a entamé sa carrière comme peintre, son style étant l’expressionisme abstrait. S’inspirant de ses voyages à travers le monde et de la musique rock, elle a continué à matérialiser ses idées en qualité de directrice artistique de la marque. IVKA, ce sont des vêtements à la jonction du rock, de l’art et de la mode, mariant avant-garde et chic intellectuel. Après sa première présentation, elle a été comparée à Rick Owens ou à une Janis Joplin de la mode. L’ADN de la marque, c’est le minimalisme, une coupe torturée, des mariages paradoxaux de couleurs et de grains des tissus, l’absence de tailles habituelles et des coupes androgynes.

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