Biennale d'art contemporain : les cinq projets à ne pas rater

service de presse de la Biennale de Moscou
De grands noms et des projets ambitieux au programme de la Biennale de Moscou.

Comment vivre ensemble ? Vue depuis le centre-ville, en plein cœur de l'île de l'Eurasie. Projet principal de la 6e Biennale d'art contemporain de Moscou. Centre panrusse des expositions VDNKh, pavillon N°1. 

Jusqu'au 1er novembre

Cette édition de la Biennale de Moscou pourrait rentrer dans l'histoire comme la plus expérimentale. Toutes les œuvres d'art seront créées directement sur le lieu d'exposition en 10 jours – du 22 septembre au 1er octobre. Par ailleurs, ce ne sont pas les sculptures et les tableaux qui seront au cœur de cette édition de la biennale, mais les discussions et les performances, unies par le thème des relations entre les peuples de l'Eurasie. Les commissaires de la biennale Bart De Baere, Nicolaus Schafhausen et Defne Ayas ont pris la décision audacieuse d’organiser la biennale la plus économique en cette période de crise. À l'issue de ce marathon de neuf jours, les enregistrements vidéo des performances et d’autres objets d'art seront présentés à l'exposition. Ceux qui décideront de participer à cette fête de l'avant-garde pourront assister aux discussions avec des personnalités aussi extraordinaires que l'architecte Rem Koolhaas, le coryphée italien d’arte povera Michelangelo Pistoletto ou encore l’ancien ministre grec de l’Économie Yanis Varoufakis. Parmi les performeurs, on retrouvera des personnages en vogue comme Saâdane Afif, Andrei Kouzkine, Taus Makhacheva et même le fondateur du portail e-flux Anton Vidokle.

Anish Kapoor. Ma patrie rouge. Musée juif et centre de la tolérance

Jusqu'au 17 janvier 2016

Crédit : service de presse de la Biennale de Moscou

Le sculpteur britannique d'origine indienne est une superstar internationale de l'art contemporain. Détenteur de nombreux titres et prix, il est lauréat de la principale récompense britannique, le Prix Turner, et membre de la biennale de Venise. Bref, un grand artiste avec un faible pour les grands formats. Les sculptures géantes d'Anish Kapoor sont exposées à travers le monde, elles sont spectaculaires et conçues pour épater. Pourtant, l'art de Kapoor n'éblouit pas tout le monde : récemment, sont installation à Versailles a été vandalisée. Le principal hit de l'exposition au Musée juif est l'installation Ma patrie rouge : un immense cercle de cire de 12 mètres rasé par une tige en acier qui retire des couches de cire de manière à ce que le spectateur ressente physiquement la matérialité de la douleur, la chair martyrisée de la terre imbibée de sang. Au total, quatre œuvres de l'artiste sculpteur seront exposées au Musée juif.

Louise Bourgeois. Les cellules, structures de l'existence. Musée d'art contemporain Garage.

Jusqu'au 7 février 2016

Crédit : service de presse de la Biennale de Moscou

Louise Bourgeois est l'une des artistes les plus énigmatiques du ХХe siècle, ses expositions font partie des « must see ». 80 œuvres de l'artiste franco-américaine ont été prêtées pour la biennale par la Haus der Kunst de Munich. La rétrospective moscovite s'est concentrée sur l'un des sujets clés de Bourgeois, les Cellules. Pour elle, la Cellule est le symbole de la douleur, plus précisément du traumatisme psychologique subi dans l'enfance, et constituait la force motrice de son art. Ces jouets - casemates renferment des tronçons de corps, des poupées, des guillotines, des miroirs, bref tout le bagage cauchemardesque de l'inconscient de l'artiste. La sculpture culte Maman, une araignée géante d'acier symbolisant le principe maternel protecteur, est exposée dans la cour du Garage. Dans le hangar, un miroir géant oscille et reflète le titre de l’œuvre Le jour a-t-il capturé la nuit ou la nuit a-t-elle capturé le jour ?– une autre énigme que Bourgeois pose à l'inconscient des spectateurs.

Peter Weibel. technē_révolution. Musée d'art contemporain de Moscou d’Ermolaevskiy pereoulok

Jusqu'au 1er novembre

Crédit : service de presse de la Biennale de Moscou

Le commissaire, le théoricien de l'art et professeur Peter Weibel participera à la biennale en qualité d'artiste et, avant tout, de pionnier du media art. Toutefois, l'art de Weibel n'a jamais été une expérimentation purement technologique. Dans les années 1970, éprises de la vidéo, comme dans les années 1990 avec leur découverte des technologies numériques, il s'est toujours positionné en critique de la société et a pleinement mérité son titre de média-rebelle. Outre les vidéos et les installations vidéo, l'exposition présentera de la documentation sur ses actions. La plus célèbre remonte à l’époque de l’apogée de l’actionnisme viennois quand, sous les regards choqués de la bourgeoisie, Weibel se faisait promener en laisse dans les rues de Vienne par la belle Valie Export, aujourd'hui une icône de l'art féministe.

AES + F. Inverso Mundus. Musée d'art multimédia

Jusqu'au 25 octobre

Crédit : service de presse de la Biennale de Moscou

Chaque nouvelle création du quartet AES + F (Tatiana Arzamasova, Lev Evzovitch, Evgueni Sviatski et Vladimir Fridkes), comme une première d'un blockbuster hollywoodien, frappe par son ampleur. Un sujet alambiqué, une multitude de participants, de nombreux effets spéciaux : tels sont les signes distinctifs des films du groupe qui œuvre à la croisée de la vidéo, du cinéma et de la photographie. Cette fois, le groupe a mis en scène les scènes de la gravure médiévale chromo Inverso Mundus (Monde inversé) — des cochons y découpent un boucher, un enfant punit un professeur et un pauvre donne de l'argent à un riche. Dans la version d'AES + F, l'Apocalypse est glamour, extrêmement attirant, mais il garde un pathos critique à l'égard du « monde inversé ». 

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