Iakoutie (nord-est de la Sibérie)
La viande du cheval local rend service aux habitants de la région en cas de températures extrêmes, lorsqu’il devient impossible de chasser ou de pêcher. La viande de poulain a une valeur nutritive très élevée et contient des substances qui ralentissent le vieillissement. Découpée en morceaux, elle est bouillie avec des oignons préalablement fondus à l’huile, du sel et du poivre durant 15 à 20 minutes. Il est vivement conseillé de ne pas laisser trop cuire l’aliment, car la viande de poulain ne sera plus moelleuse et perdra sa saveur. La viande est servie coupée en fines tranches.
Tchoukotka (extrémité nord-est du pays)
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C’est sans doute l’endroit qui se prête le moins au tourisme gastronomique. Les plats locaux risquent de repousser mêmes les voyageurs les plus expérimentés. Qui plus est, il est parfois difficile ne serait-ce que d’approcher certains mets. Par exemple, celui qui a pour appellation « kopaïka » : la viande et la graisse de baleine grise sont déposées dans un sac qui est enfoui dans la terre pendant un mois. Ce délai passé, vous ressortez « une substance nutritive extrêmement bonne pour la santé ». En tout cas c’est ce qu’affirment les fins gourmets locaux.
Si jamais vous vous retrouvez dans cette région au climat rude, vous pouvez également essayer de préparer le « mantak », le plat local le plus mangeable. Découpez la peau de baleine, avec sa graisse, en petits morceaux, mettez-les dans une casserole et faites bouillir pendant une vingtaine de minutes. Avant de vous mettre à table, n’oubliez pas d’implorer le pardon de l’Esprit de la baleine qui, dans les mythes du Tchoukotka, est l’ancêtre de tout ce qui vit sur Terre. Sa viande nourrit toute la famille, ses os servent à construire des habitations, sa peau permet de confectionner des vêtements et des barques, tandis que la graisse est utilisée pour se chauffer et s’éclairer.
Péninsule de Kola (nord de la Russie occidentale)
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Si vous avez un petit creux dans la péninsule de Kola, à vous les joies de la pêche. L’une des plus grandes rivières de la région, l'Oumba, est l’un des meilleurs endroits du monde pour les prises de saumon : le frai s’y produit jusqu’à cinq fois par an, ce qui fait que le flux de poissons ne tarit pas. Toutefois, l’heure n’est pas à la détente, car vous aurez pour voisins… des ours bruns. N’essayez pas de pêcher plus vite qu’eux et cédez leur de bonne grâce votre prise, pour que ce saumon ne soit pas le dernier plat de votre vie.
Région d’Astrakhan (à l’embouchure de la Volga)
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Si vous vous êtes perdu dans la steppe d’Astrakhan, trouvez une cabane de bergers. Les habitants de la région sont réputés pour leur hospitalité et vous n’aurez rien à cuisiner. Confortablement installé à une table, vous vous verrez proposer des plats de la cuisine locale avec, pour commencer, une énorme assiette de viande : le bechbarmak. Ce dernier se traduit comme « cinq doigts » et ce qui laisse entendre qu’il est inutile de chercher une fourchette ou une cuillère, la spécialité se mangeant avec les doigts. La composition du mets est assez simple : viande de mouton cuite, pâte et oignons. Le tout doit être trempé dans du bouillon de viande très chaud.
Bouriatie (sud de la Sibérie orientale)
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Après des traversées éreintantes, rien de tel pour se remonter qu'un bon café. C’est en Bouriatie que l’on vous en offrira avec plaisir, le café étant dans cette région non moins populaire que le thé. Toutefois, ne vous étonnez pas d’un goût prononcé de sel, car le café est préparé d’après une recette orientale spéciale. D’ailleurs, le thé bouriate a lui aussi un goût insolite, car il on y ajoute non seulement du sel, mais aussi de la farine, du lait et du beurre.
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